La SNCF a inauguré ce lundi 11 avril un nouveau Ouigo classique : un train plus lent mais moins cher censé toucher une nouvelle clientèle. Un train qui rallie Paris et Lyon en desservant Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon.
Le premier « Ouigo Train Classique », est arrivé ce lundi 11 avril à 8h12 en gare de Dijon. Un train au rose éclatant, parsemé de quelques touches de bleu, soit l’exact opposé des Ouigo ordinaires. Mais il n’y a pas que le look qui change, la vitesse aussi.
En effet, il ne faut pas être un voyageur pressé pour monter dans ces trains. La SNCF a remis sur les rails des vieilles voitures Corail de 1975. Seules la moquette et les tablettes ont été changées. Un train qui assume son côté vintage : pas de prise électrique, pas de wifi, de vieilles cartes de réseau… Et qui prend son temps.
Les vieilles voitures corail reprennent des couleurs
La SNCF propose pour le moment deux lignes : de Paris à Nantes, mais aussi de Paris à Lyon. La compagnie propose deux allers-retours quotidiens entre Paris (Austerlitz ou Bercy) et Lyon-Perrache, qui prennent entre 4 heures 45 et 5 heures 15, soit quasiment le même temps qu’en voiture, avec des arrêts à Villeneuve-Saint-Georges (à partir de juin), Melun, Dijon, Chalon-sur-Saône et Mâcon.
Trois gares desservies en Bourgogne
Cette nouvelle offre profitera donc largement aux voyageurs Bourguignons qui pourront faire des économies. Car si ce train est deux fois plus lent qu’un TGV , il est aussi jusqu’à trois fois moins cher. Les billets sont vendus entre 10 et 30 euros maximum, exclusivement sur Internet, en fonction de la durée du trajet.
Un prix fixe, dès l’ouverture des ventes (45 jours avant la date de circulation) jusqu’au jour du départ. L’option bagage supplémentaire est offerte par la SNCF jusqu’à la fin de l’année 2022 et sera ensuite facturé 5 euros.
Un train deux fois plus lent, mais jusqu’à trois fois moins cher
Grace à cette nouvelle offre à prix cassé la SCNF espère séduire un nouveau public : des voyageurs modestes, qui ont le temps, comme les retraités. Mais aussi des automobilistes, ou adeptes du covoiturage, comme BlaBlaCar ou Flixbus.
Une initiative qui s’inscrit dans une politique plus globale pour doubler la part du ferroviaire d’ici les années 2030. Si le modèle fonctionne, la SNCF développera d’autres trajets en France d’ici deux ans.
Si ces "Ouigo train classique" ont globalement fait le plein pour cette première journée d’inauguration, les cheminots ont fait connaître leur mécontentement. Quelques centaines d’entre eux se sont rassemblés lundi matin à la gare de Paris-Austerlitz, à l’appel de SUD-Rails pour protester contre l’exploitation de ces nouvelles lignes. Ils dénoncent l’exploitation de ces nouveaux « Ouigo classiques » par la filiale Oslo. Un prestataire qui augmenterait la quantité de travail de 15 à 20 jours par an selon les syndicats.