Selon l'Agence France Presse, les membres de l'ultradroite qui projetaient de faire des attentats contre les musulmans se seraient réunis en avril dernier en Bourgogne pour préparer leurs actions terroristes.
Âgés de 32 à 69 ans, les suspects - neuf hommes et une femme - avaient été interpellés dans toute la France dans la nuit de samedi à dimanche, soupçonnés d'appartenir à un groupuscule dont les autorités craignaient "un passage à l'acte violent" aux contours encore "imprécis", selon le parquet de Paris. Nommé "Action des forces opérationnelles" (AFO), le mouvement de l'ultradroite mis en cause proclame son ambition de lutter contre le "péril islamiste", notamment sur le site "Guerre de France".
Une "réunion conspirative" s'était tenue en avril en Bourgogne, avec entraînement au maniement des armes, et des "débuts de repérages" ont été détectés, a ajouté une source proche du dossier. Selon cette source, les suspects ont évoqué l'idée de s'en prendre à des musulmans condamnés dans des dossiers antiterroristes et sortant bientôt de prison, à des mosquées radicales, voire à des femmes voilées ou des supermarchés halal.
Tous ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", certains étant également mis en cause pour des infractions sur les armes et pour la fabrication et la détention d'engin explosif en relation avec une entreprise terroriste, a appris l'AFP jeudi de source judiciaire. Quatre d'entre eux ont été placés en détention provisoire alors que le ministère public avait requis 9 mandats de dépôts. Trente-six armes à feu et des milliers de munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments "entrant dans la fabrication d'explosif de type TATP", avait précisé le parquet mercredi dans un communiqué.