Le Brexit est-il une catastrophe pour l'Union européenne ? Ce qu'en disent nos candidats aux élections européennes

37 candidats de Bourgogne Franche-Comté se présentent aux élections européennes ce 26 mai 2019. Quels sont leurs points de vue sur la question du Brexit du Royaume-Uni ? Voici leurs réponses.

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Les réponses sont publiées dans l'ordre où elles nous sont arrivées.
 

Charles Henri-Gallois (Nièvre) - 5e sur la liste UPR

Oui, c’est le premier pays qui va reprendre sa liberté et l’UE craint évidemment que cela inspire de nombreux pays dont la France. D’autant que le Brexit se passe très bien sur le plan économique, contrairement à ce que dit la propagande. Les partisans du maintien avaient promis l’Apocalypse dès le lendemain du vote en cas de vote en faveur du Brexit. La réalité est que la croissance y est en moyenne supérieure à celle de la France et les salaires sont en hausse de 3,5% sur l'année avec un pouvoir d'achat en hausse de 1,6%. Le taux de chômage était à 4,9% avant le référendum de juin 2016, il est tombé à 3,9% fin janvier 2019, soit le taux le plus bas depuis 45 ans ! Les emplois créés ont de plus été des emplois à plein temps. On aimerait un tel Apocalypse en France.


Antonio Sanchez (Doubs) - 1er sur la liste du parti communiste révolutionnaire

La question n'est pas "être dans ou hors l'Europe". La question fondamentale est abattre le capital, qu'il soit en France, en Europe ou dans le monde. La Grande Bretagne est un pays capitaliste qu'elle soit dans ou hors l'Europe. Le Brexit n'est qu'un aspect de la concurrence effrénée que se mènent les multinationales européennes. Le Brexit n'est qu'un moyen utilisé pour masquer les responsabilités des grands groupes, c'est un leurre pour maintenir la politique, faire croire que ça va changer, entraîner le peuple dans une impasse.
 

Anne Sophie Pelletier (Jura) - 4e sur la liste France Insoumise

Il s’agit avant toute chose d’un choix démocratique fait les citoyens du Royaume-Uni. La décision doit donc s’appliquer. Les français avaient dit Non au référendum de 2005. La décision des citoyens a été violée par Sarkozy en 2008. Union Européenne est bien mal en point pour qu’un pays décide de la quitter. Le Brexit n’est pas une catastrophe pour l’Union Européenne. C’est l’Union Européenne actuelle, avec son fonctionnement et ses dogmes ultra-libéraux, qui va elle-même à sa perte. Une sortie de ces traités scélérats et la mise en coopération des Peuples européens est la méthode portée par la France Insoumise pour sortir de cette impasse que devient cette Union Européenne.


Catherine Comte Deleuze (Doubs) - 42e sur la liste UDI

Il s’agit à la fois d’un échec de la construction européenne , de difficultés prévisibles sur le plan financier tant pour les grands banques que pour les grandes entreprises , de problèmes majeurs pour les résidents britanniques dans les pays d’Europe, dont la France, et pour les étudiants de tous les pays en Erasmus sur le territoire britannique !
Par ailleurs, les pêcheurs français pourraient être les premières victimes économiques d’un « no deal » avec le Royaume-Uni, en se voyant refuser l’accès aux eaux Britanniques. Ils pourraient perdre 30% de leurs revenus et pour garantir à nos pêcheurs leurs droits d’accès aux eaux territoriales britanniques , même en cas de Brexit sans accord, l’UDI propose de conditionner cet accès à une liberté d’accès à notre espace aérien européen pour les avions appartenant à des groupes britanniques.
 

Laurence Lyonnais (Jura) - 11e sur la liste France Insoumise

Ce sont le refus de l’expression démocratique populaire et les politiques actuelles de l’Union Européenne qui sont une catastrophe pour elle. Le Brexit n’est qu’un symptôme de ces coups de force répétés.


Nathalie Desseigne (Jura) - 24e sur la liste Les Patriotes

Le Brexit est assurément une mauvaise chose pour l'Union européenne mais une excellente nouvelle pour le peuple britannique et pour tous ceux qui, en Europe, souhaitent renouer avec la Démocratie. Je souhaite que la France imite le Royaume-Uni en quittant l'Union européenne, afin de retrouver notre souveraineté dans tous les domaines.
 

Julien Odoul (Yonne)- 31e sur la liste Rassemblement National

Pour l'Allemagne oui. Pour la France et les Français non. Depuis son introduction en 1999, seule l'Allemagne a tiré profit de la monnaie commune alors que chaque Français a perdu 56 000 euros depuis 20 ans soit 200 euros de moins par mois. L'euro a fait la prospérité des Allemands et la pauvreté des Français. Il est essentiel de réformer la gouvernance de la zone euro pour faire de cet outil un soutien à notre économie, notre industrie, notre commerce extérieur.
 

Michel Treppo (Doubs) -50 e sur la liste Lutte Ouvrière

Il est d’ores et déjà manifeste que, pour les travailleurs britanniques, le bilan du Brexit n’est pas celui que promettaient les démagogues. Parce que les problèmes des travailleurs britanniques n’est pas l’UE, mais la dictature du grand capital. Comme pour tous les travailleurs d’Europe. Suivre les démagogues est une catastrophe… pour les travailleurs. Bien sûr le bilan de l’UE n’est certes pas glorieux. Mais celui des différents États nationaux n’est pas meilleur ! Les attaques de Sarkozy, de Hollande et maintenant de Macron contre le monde du travail n’ont pas été décidées à Bruxelles, mais à Paris. Il faut s’en prendre aux vrais responsables qui derrière l’UE, derrière les Etats nationaux exercent le pouvoir : le grand capital.


Michel Zumkeller (Belfort) - 77e sur la liste UDI

C’est toujours désolant de constater un échec et le Brexit en est un. Mais nous pensons que le Brexit est avant tout une catastrophe pour les anglais. Il suffit de constater les difficultés rencontrées par le Gouvernement britannique pour trouver une porte de secours acceptable. L’Europe doit rester ferme dans ce cas.


Dominique Revoy (Jura) - 75e sur la liste Lutte Ouvrière

Le Brexit est déjà une catastrophe pour la population anglaise et en particulier sa fraction la plus pauvre. Avant même qu'il soit effectif, les prix ont augmenté, des médicaments manquent, les fermetures d'usines et les licenciements se sont multipliés. En revanche, les banquiers de la City et les grandes entreprises s'en sortent. Certes, l'Union européenne n'a jamais protégé les travailleurs de la crise ni de quoi que ce soit. Elle n'a même pas été capable d'instaurer un SMIC européen. Mais les États nationaux ne font pas mieux. Nous sommes pour une Europe unie, mais pas soumise à la dictature des financiers et des grandes entreprises, pour une Europe unie des peuples. Mais celle-là, seuls les travailleurs pourront l'imposer.


Didier Klein (Doubs) - 29 sur la liste UDI

C’est toujours désolant de constater un échec et le Brexit en est un. Mais, à l'UDI, nous pensons que le Brexit est avant tout une catastrophe pour la population anglaise, qui va se retrouver marginalisée. De plus, les difficultés rencontrées par le Gouvernement britannique pour trouver une porte de sortie acceptable, mettent en évidence la catastrophe financière et humaine du Brexit. L’Europe doit rester ferme dans cette négociation, car ce sont certains politiques anglais qui ont voulu ce Brexit et ils en connaissaient dés l'origine les conséquences désastreuses.


Christophe Grudler (Belfort) - 20e sur la liste LREM-MoDem

C’est surtout une catastrophe pour les habitants de la Grande-Bretagne et leur économie, mais cela relève de leur choix souverain. C’est aussi une catastrophe culturelle pour les relations cordiales et amicales que nous avions tissées depuis des années entre les deux rives du «Channel». Il n’est jamais bon de supprimer des ponts et de les remplacer par des murs... Il appartient désormais aux Britanniques de mettre en oeuvre l’accord négocié avec l’Union européenne. Face aux conséquences du Brexit, l’Europe est prête. Ce n’est pas une catastrophe pour elle, et c’est plutôt salutaire : la dégringolade attendue de l’économie britannique refroidira d’autres candidats éventuels à la sortie de l’Union, qui est et demeure le seul projet sérieux pour répondre aux défis du monde.


Clémentine Vasquez (Jura) - 42e sur la liste Géneration(s)

Difficile à dire avant de savoir comment aboutiront les négociations... Un “no deal” impacterait certainement la France et l'Irlande, le milieu de la pêche en particulier. Dans tous les cas on imagine mal une issue heureuse pour le Royaume Uni. Sur bien des plans le Brexit pose des problèmes, mais on peut aussi en voir émerger une réaction pro européenne, de la part de l'Irlande et de l'Écosse, ainsi qu'une prise de conscience de l'Union européenne elle même, qui doit de nouveau convaincre. Le moment apparaît propice à une véritable réforme des institutions européennes, réforme qui pourrait, comme nous le souhaitons, émaner d'une assemblée constituante citoyenne, composée avant tout d'hommes et de femmes européens.

 

Aurélien Arimini (Belfort) - 49e sur la liste PCF

Le Brexit est la conséquence d'une orientation catastrophique de l'Europe et il doit être considéré comme une alerte. Or, les conceptions des dirigeants européens sur la concurrence et le «tout marché» n'ont pas changé, et leur intransigeance conjuguée à l'incohérence politique des «Brexiters», explique l'échec de l'accord sur le Brexit. Le volonté majoritaire de quitter l'UE, exprimée par le peuple britannique, doit être respectée. Un accord final mettant au centre la question sociale, comme le propose Jeremy Corbyn, doit être trouvé, afin de préserver les emplois de part et d'autres de la Manche. Les accords de paix concernant l'Irlande du Nord doivent être scrupuleusement respectés. Aucune frontière ne peut diviser l'Irlande, sauf à réactiver les tensions et les risques de guerre.
 

Anna Maillard (Doubs) - 38e sur la liste Europe Ecologie Les Verts

C’est un symbole mais également une clarification. Il nous faut aller au-delà : l’Union européenne devra favoriser toutes les options permettant le maintien en son sein de l’Écosse et de l’Irlande du Nord qui ont massivement voté contre le Brexit, et se retrouvent prisonnières de la décision de l’Angleterre et du Pays de Galles. Elle devra s’opposer fermement aux menaces de transformation du Royaume Uni en en un paradis fiscal et insister sur le maintien des normes sociales et environnementales acquises au sein de l’UE.
 

Myriam Elyassa (Doubs) - 13e sur la liste Place Publique PS

Toute séparation est douloureuse mais l'Union européenne continuera. Nous regrettons le choix engagé par référendum il y a 3 ans. D’autant que les députés britanniques ne parviennent pas à trouver une majorité pour entériner l’accord proposé par l’UE et validé par Theresa May. Toutefois, les Britanniques seront toujours nos partenaires, nous n’avons pas à leur imposer la double peine d’une sortie sans accord.
 

Marie-Laure Dalphin (Doubs) - 36e sur la liste Les Républicains

Les britanniques ont choisi par référendum de quitter l’UE. C’est une décision souveraine du peuple britannique. Nous avons des intérêts communs économiques, stratégiques, en matière de sécurité et de défense. La situation actuelle illustre la dangerosité d’une sortie de l’UE. Nous en voyons les conséquences pour les britanniques , des pertes d’emplois, la fuite des capitaux, l’inflation, la perte de la valeur de l’immobilier... Nous souhaitons défendre un accord spécifique avec le Royaume-Uni pour défendre nos pêcheurs afin qu’ils puissent continuer à avoir accès aux eaux britanniques. Il faut travailler à un système qui puisse permettre de garder une coopération très étroite. Une conséquence grave sera le rétablissement de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.
 

Catherine Hervieu (Côte d'Or) - 20e sur la liste Europe Ecologie - Les Verts

Il illustre l'instrumentalisation de l'Europe à des fins de politique nationale et intra-partidaire, en toute irresponsabilité de la part de David Cameron et Boris Johnson notamment. Face aux pires conséquences, l'UE peut montrer sa force en permettant un Brexit honorable qui n'humilie ni les électeurs du référendum, ni l'Ecosse et l'Irlande du Nord qui ont voté "remain", tout en pesant pour éviter que le Royaume Uni ne devienne un paradis fiscal. Les errements du gouvernement britannique depuis 3 ans et de l'ensemble de la classe politique ont vu une UE aux bases solides. Elle peut renforcer ces base avec le cap de la transition écologique et de l'adaptation au changement climatique, pour le maintien d'une harmonie des normes sociales et environnementales entre le RU et l'Europe.
 

Gabriel Amard (Jura) - 8e sur la liste France Insoumise

Ce sont le refus de l’expression démocratique populaire et les politiques actuelles de l’Union Européenne qui sont une catastrophe pour elle. Le Brexit n’est qu’un symptôme de ces coups de force répétés.
 

Jacqueline Ferrari (Jura) - 55e sur la liste LREM-MoDem

Le Brexit est aussi une catastrophe pour le RU. Il faut une sortie du pays avec un accord. Et des négociations sont encore à établir comme la frontière des Irlandes, le statut des citoyens européens au Royaume Uni et le montant à verser par le RU au budget européen. Là, où c’est ennuyant, ce sont pour les étudiants, l’économie, nos entreprises françaises etc... tout est à revoir malgré tout..sauf s’il reste encore un peu beaucoup passionnément à la folie !!!


Marc Mantovani (Haute-Saône) - 49e sur la liste Debout La France

Si les dirigeants européens n’avaient pas bafoué le référendum des Français et des Hollandais en 2005, nous aurions pu réformer l’Europe. Le Brexit n’aurait jamais eu lieu si on avait mieux contrôler les frontières, cesser la concurrence déloyale et diminuer les gaspillages financiers. Les Britanniques ont voté, leurs dirigeants doivent appliquer le vote et les partenaires européens doivent accepter que le Brexit puisse bien se passer. Il est inacceptable qu’E. Macron malmène l’amitié franco-britannique pour « punir » un vote qui lui déplait ! Il faut respecter les démocraties nationales et construire une Europe des projets. Comme un syndic de copropriété, l’Europe doit s’occuper de ce que les pays européens ne peuvent faire seuls mais les laisser gérer leurs affaires pour le reste.


Catherine Maudet (Yonne) - 18e sur la liste UDI

JC Lagarde a demandé au Président de tendre la main aux Britaniques : nous avons besoin de transformer l'Europe et de réécrire les traités, nous devons leur proposer de les réécrire avec nous. S'ils ne leur conviennent toujours pas, il sera toujours temps de sortir. Avec le Brexit, les pêcheurs français pourraient être les premières victimes économiques d’un « no deal » avec le Royaume-Uni, en se voyant refuser l’accès aux eaux Britanniques. Ils pourraient perdre 30% de leurs revenus. Nous voulons assurer l’accès aux eaux britanniques à nos marins-pêcheurs, même en cas de Brexit sans accord. Nous proposons de conditionner cet accès à une liberté d’accès à notre espace aérien européens pour les avions appartenant à des groupes britanniques, afin de faire pression sur les Britanniques.


Yannick Chartier (Nièvre) - 51 sur la liste UDI

Les Britanniques ont pris une décision absurde et ils ne savent pas comment s'en sortir. JC Lagarde a demandé au Président de leur tendre la main : puisque nous avons besoin de transformer l'UE et de réécrire les traités, nous devons leur proposer de les réécrire avec nous. S'ils ne leur conviennent toujours pas, il sera toujours temps de sortir. Nos marins pêcheurs pourraient perdre demain 30% de leurs revenus. Nous devons leur assurer l’accès aux eaux britanniques, même en cas de Brexit sans accord. Afin de faire pression, nous proposons de conditionner cet accès à une liberté d’accès à notre espace aérien pour les avions appartenant à des groupes britanniques. Enfin, si le Royaume-Uni ne souhaite pas rester, alors une Ecosse indépendante aurait toute sa place au sein de l'Union !

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Les 5 thèmes sur lesquels France 3 questionne les candidats

  • La PAC tue-t-elle l’agriculture ?

  • L’Europe peut-elle sauver la planète ?

  • L'Euro est-il utile ?

  • Y a-t-il de la place pour les migrants en Europe ?

  • Le Brexit est-il une catastrophe pour l'Union européenne ?


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