“Ça montre le désarroi des salariés”, 4 syndicalistes de la fonderie MBF entament une grève de la faim devant Bercy

Ce mardi 18 mai devant le ministère de l'Economie à Paris Bercy, ils ont planté la tente, apporté les pièces automobiles qu’ils produisent. Un ultime appel à l’aide pour cette fonderie de Saint-Claude dans le Haut-Jura et ses 270 emplois, menacés par une liquidation judiciaire.

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Les visages sont marqués. Le moment est solennel. Un dernier repas sur les trottoirs devant Paris Bercy, et quatre syndicalistes de cette usine du Jura ont cessé de s’alimenter à partir de 14h30. Isabelle Dacosta (Sud Industrie) Dalila Bel-Akahal (CGT), Nail Yalcin (CGT), Saverio Vadala (CFDT) mènent cette action "choc".


Nail Yalcin, délégué CGT explique : “On est là pour une durée illimitée. Tant qu’on n'a pas une réponse concrète du ministre, on sera là tous les jours” dit-il. “Cette grève de la faim, c’est une action qui marque les esprits, ça montre dans quel désarroi sont les salariés puisque nombreux de nos camarades à Saint-Claude voulaient nous accompagner dans cette démarche. On a pris la responsabilité d’y aller à quatre seulement” ajoute le syndicaliste.



Les quatre délégués en grève dont deux femmes, représentant l'intersyndicale CGT-CFDT-Sud espèrent obtenir de l'Etat des actions en mesure de sauver le site de 270 salariés. L’usine de Saint-Claude fabrique des carters pour les véhicules hybrides et pièces de boîtes à vitesse.

La fonderie de Saint-Claude est en redressement judiciaire depuis novembre 2020

Les syndicats demandent depuis un mois à être reçus par Bruno Le Maire. En vain. Parmi leurs revendications, Stellantis, ex-PSA arrête de délocaliser les productions de Saint-Claude au profit d’autres fournisseurs, et que Renault respecte ses engagements de volumes.


Les 270 salariés attendent de l'Etat qu'il apporte des "garanties financières" de plusieurs millions d'euros pour accompagner une solution de reprise et qu'il "fasse pression" sur les deux principaux clients, PSA et Renault, pour "qu'ils honorent leurs engagements de commandes" auprès de la fonderie.


Les différentes actions depuis début avril (manifestations, arrêt de travail, opération escargot sur l'autoroute, interpellation par courrier des ministres et demande d'audience) "n'ont pas été suffisantes pour attirer l'attention des constructeurs français et de l'Etat, qui seuls ont le pouvoir de pérenniser MBF", avait souligné l'intersyndicale dans un communiqué publié la semaine dernière.

Un repreneur possible, audience devant le tribunal le 25 mai


Un entrepreneur Michaël Azoulay a déposé un dossier de reprise de la fonderie du Jura, il conserverait 229 salariés, soit une réduction de postes limitée à 42, selon la CGT.
Le tribunal de commerce de Dijon doit se prononcer le 25 mai, une audience de la dernière chance pour le site industriel du Jura, dont l’avenir et la pérennité restent encore bien incertains.

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