Le Musée océanographique de Monaco est un endroit voué à la valorisation du milieu marin et à la sensibilisation du public face aux menaces qui pèsent sur certaines espèces. Un lieu étonnant animé par un personnel passionné.
Au premier jour du tournage de l’équipe En terre animale, le ton est donné. Sur le rocher monégasque, les règles sont strictes et notre équipe doit montrer patte blanche pour accéder au musée océanographique. Un bâtiment superbe et chapeauté de longue date par la famille princière, historiquement passionnée par la mer et riche de grands explorateurs.
Un privilège donc pour notre équipe que d’accéder à cet endroit. Privilège doublé d’un peu de chance avec la rencontre fortuite du Prince Albert II en ces lieux. À l’occasion d’une grande cérémonie, il s’exprime à la tribune quant à la place importante prise par la protection de la faune marine dans les actions menées par ses ancêtres.
Mes actions pour la mer et pour la préservation des milieux subaquatiques s’inscrivent dans une tradition familiale forte, portée par mon trisaïeul le prince Albert Ier, bâtisseur de ces lieux il y a plus de 100 ans. Il fut lui-même scientifique et navigateur, il conduisit de nombreuses campagnes d’exploration des océans, jusqu’en arctique.
Prince Albert II de Monaco
À l’extérieur du musée, Franck Menestret est accueilli par Olivier Brunel, chef de service au musée océanographique de Monaco. Il est affairé au nourrissage des raies et tortues Caouanne dans un large bassin qui surplombe la mer. C’est l’espèce de tortues la plus représentée en méditerranée. Sa présence au sein du musée permet de faire voir au public les espèces présentes en mer et qu’il faut préserver.
Au sein du musée, on compte environ 6000 animaux, 300 espèces de poissons, 150 invertébrés et 150 espèces de coraux. Des animaux qu’il faut nourrir au quotidien. C’est l’une des missions de Thomas et Maeva. Ce jour-là, ils préparent des crabes vivants et des sprats pour nourrir le poulpe. Un animal qui est arrivé à l’aquarium il y a un an, grand comme une pièce de deux euros. Il a bien grandi depuis et le déploiement de ses tentacules couvertes de ventouses est un spectacle étonnant.
Ce qui me plait c’est de montrer aux gens tout ce qu’il peut y avoir sous l’eau, et de mettre en valeur tous ces animaux pour protéger ces espèces. Tout ça pour que les prochaines générations puissent continuer à s’émerveiller en mettant la tête sous l’eau.
Thomas RichardAquariologiste
Un étage plus haut, notre équipe accède à un espace interdit au public. Une salle avec des dizaines de bassins où les équipes bouturent du corail pour ornementer les aquariums, excluant ainsi tout prélèvement dans le milieu naturel. Le corail est un animal qui vit en symbiose avec une algue. Il est de la même famille que les méduses. La couleur est signe de bonne santé. Lorsqu’en mer les coraux blanchissent, c’est souvent parce que les eaux sont trop chaudes. L’animal expulse les algues et perd donc sa couleur, et meurt. Dans deux ans, les boutures rejoindront les aquariums, dans lesquels des plongeurs sont en train de travailler.
Chaque jour, je plonge au milieu des tortues et des requins pour effectuer l’entretien du bassin et repositionner le décor. Cela sans aucune appréhension vis-à-vis des requins. On se méfie plus de la tortue, car elle a un bec pointu et tranchant.
BrunoPlongeur au musée océanographique de Monaco
"C’est aussi pour casser certaines fausses croyances qu’il est important de montrer ces instants partagés par l’être humain et l’animal" explique Olivier Brunel. Il développe : "on plonge régulièrement. Les requins ont plus peur de nous que l’inverse, ils se défendent seulement s’ils se sentent attaqués, mais normalement ce ne sont pas des animaux dangereux. Il est temps de les protéger, car sinon ils vont disparaitre alors qu’ils ont un rôle clé dans l’écosystème marin."
Reportage complet à découvrir le dimanche 21 janvier dans l’émission "En Terre Animale" à 12h55 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté et en avant-première dès le samedi 20 au matin sur France.tv.