La Comelle : partez en randonnée avec des rapaces !

Aigle, hibou, faucon… 13 espèces de rapaces se côtoient à L’Echappée Morvan d’Ailes. Julien et Maud, deux fauconniers au village de La Comelle, élèvent une trentaine de rapaces. Vous pouvez les rencontrer lors d’animations, dont une randonnée avec des buses en liberté.

Qui n’a jamais rêvé d’approcher de près de beaux rapaces ? Maud et Julien proposent d'en rencontrer à La Comelle, en Saône-et-Loire, depuis six ans.

À L’Echappée Morvan d’Ailes, le couple de fauconniers élève 13 espèces d’oiseaux : quatre de buses, quatre de faucons, deux de chouettes, un hibou, un aigle et un vautour.

Les deux passionnés proposent diverses activités autour de leurs protégés.

Maud précise qu’ils font de la "découverte de rapaces. Ce n’est pas de la fauconnerie qui est l’art de chasser. Il y a une grosse différence".

À leur arrivée dans le Morvan, Maud a eu l’idée de proposer des randonnées en compagnie d'oiseaux de proie au mont Beuvray. Une activité unique en France.
 


Maud et Julien accompagnent un groupe de randonneurs d’une dizaine de personnes maximum en forêt pendant deux heures, du printemps à l’automne. Chaque fauconnier emmène avec lui une buse qu’il laisse voler autour du groupe.

Dressés, les rapaces ne s’enfuient pas. Ils peuvent parfois s’absenter quelques instants pour chasser mais ils reviennent par la suite.

Les oiseaux profitent de ces sorties pour se dégourdir les ailes et frôler la tête des promeneurs, heureux de partager un moment privilégié avec ces animaux d’exception.

Julien et Maud n'amènent pas n’importe quel oiseau lors de ces randonnées. Il faut que la nature du rapace soit adaptée à voler sous la cime des arbres, ce qui est le cas des buses. Ils ne prennent pas les faucons par exemple car ce sont des oiseaux qui ont tendance à évoluer plus haut dans le ciel.

Les buses sont également sélectionnées selon leur caractère. Leur poids est également un critère primordial : le rapace doit avoir une masse très précise afin de pouvoir voler au mieux. Cela se joue parfois à seulement quelques grammes près, explique Julien.
 

 

Une autre façon d'approcher les rapaces

 

On fait du spectacle itinérant, que ce soit pour des fêtes privées ou publiques. On a aussi un site fixe en haut du mont Beuvray, que le site archéologique de Bibracte met à notre disposition.


Les spectateurs peuvent ainsi admirer les faucons, les buses et les autres oiseaux virevolter librement dans le ciel lors d’événements médiévaux notamment.

Différents stages découverte permettent également de s’initier au métier de fauconnier. "C’est un condensé de notre travail."

Plusieurs formules sont proposées et peuvent se dérouler sur la journée entière ou seulement une partie.

Lors de ces stages, les participants peuvent suivre une formation théorique pour apprendre l’anatomie, la législation, l’histoire ou encore la classification des espèces. "Ça dépend de ce que les gens viennent chercher", précise Maud.
 

Les stagiaires peuvent également choisir l'atelier découverte des rapaces où l'on "alterne les phases d’observation et de participation."

Lors de ce stage, on visite les locaux, on nourrit les animaux et on peut également les faire voler. "On leur prête un gant et ils participent aux entraînement des oiseaux", ajoute Maud.

Maud et Julien ont décidé de limiter les stages à quatre personnes. "C’est plus agréable pour tout le monde et pour les oiseaux."

Au début de leur activité dans le Charolais il y a 10 ans, Maud et Julien entraînaient beaucoup de leurs rapaces à l’effarouchement.

Cela consiste à envoyer les oiseaux sur des sites, comme des déchetteries, afin de faire fuir les volatiles indésirables tels que les pigeons ou les corbeaux. Une activité qu'ils ne pratiquent plus qu'occasionnellement.
 

Une fauconnerie pour la conservation des espèces

 

On ne fait pas d’élevage pour la vente comme on peut le voir avec les chiens et les chats. On fait de l’élevage pour nous et principalement pour des programmes de conservation des espèces, explique Maud.


Les fauconniers de La Comelle participent à un programme de conservation britannique, "Project Lugger", qui a pour but de protéger et de faciliter la reproduction du faucon laggar, une espèce en voie de disparition
 

Un couple de ces rapaces vit en Saône-et-Loire depuis l'hiver 2018. Ils n'ont pas encore eu de petit les éleveurs espèrent que l’année prochaine un oisillon pointera le bout de son bec.

Prochainement, Maud et Julien aimeraient mettre en place un programme de conservation pour la chouette effraie des clochers.





 
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