L'entreprise Pneu Laurent, spécialiste des pneumatiques de poids lourds, a repris sa production avec des salariés volontaires. Les conditions de travail ont dû être adaptées pour lutter contre le coronavirus.
Après un mois d'arrêt, le travail a repris à l'usine Pneu Laurent d'Avallon dans l'Yonne. Il était impossible pour l'entreprise filiale du groupe Michelin de rester fermée plus longtemps. Car ici on recycle des pneus pour poids lourds et la demande des clients est là.
"Le marché poids lourds est malgré tout très impacté. Mais l'activité résiduelle nous pousse à redémarrer l'usine dès cette semaine, progressivement bien sûr, pour suivre dans les prochaines semaines une activité croissante", précise Arnaud Malecamp, directeur du site.
Pour l'instant, une centaine de salariés sont revenus sur la base du volontariat, soit un quart des effectifs. Ils doivent porter un masque et respecter les gestes barrières. Ils ont aussi été formés à un nouveau protocole de sécurité qui ne compte pas moins de 170 points.
"Il y a bien sûr la prise de température à l'entrée du site mais également la réorganisation des équipes pour éviter l'afflux trop important de personnes à l'arrivée ou au départ sur le site. Cela a donc nécessité de réaménager l'heure d'arrivée et l'heure de départ de chacun sur le site", ajoute le responsable.
Les salariés rassurés
À cela s'ajoute une réorganisation sur les postes de travail mais aussi dans les salles de pause, vestiaires ou cantine. Une manière de travailler un peu différente mais qui rassure les salariés."Tout est fait pour qu'on se croise le moins possible. Pour aller au vestiaire, on ne croise personne, pour aller au poste c'est la même chose", indique Ludovic Viard, moniteur.
"On a été très vite rassurés avec toute une mise en oeuvre au niveau des barrières de sécurité, au niveau protection. Tout s'est très bien passé et aujourd'hui on travaille quasiment normalement", ajoute Jean-Philippe Delcombel, vérificateur poids lourds.
Dans les prochaines semaines d'autres salariés devraient revenir progressivement. La direction espère retrouver une activité pleine à la mi-juin.