Coronavirus Covid-19 : Hospitalisations, tests, syndrome de Kawasaki, ce qu'il faut retenir du point presse de l'ARS

L'agence régionale de santé et le préfet de région Bourgogne Franche-Comté ont fait un nouveau point de situation ce jeudi 30 avril. Le directeur de l'ARS, a souligné que plusieurs indicateurs étaient plus positifs que ces dernières semaines. 

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Ce jeudi 30 avril, 1181 personnes restent hospitalisées dans les hôpitaux de Bourgogne Franche-Comté. 181 personnes sont toujours en réanimation. 838 personnes sont décédées à l’hôpital.

«La lente décrue se poursuit. Mais elle reste lente. Le nombre de nouveaux décès s’infléchit » remarque Pierre Pribille, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté. Par ailleurs, ce sont désormais 2 431 personnes qui sont sorties de l'hôpital dans la région. 
 

1756 morts du Covid-19 en Bourgogne Franche-Comté

Dans les établissements médicaux sociaux, le nombre de morts depuis le début de l’épidémie atteint 575 décès dont l’essentiel, 551 personnes, dans les Ehpad. Mais là aussi, on constate « un net ralentissement de l’épidémie même si un certain nombre d’établissements continuent de connaitre des difficultés importantes».  Dans ces établissements, plus de 10 000 tests de dépistage ont été pratiqués.

Si l'on comptabilise l'ensemble des victimes à l'hopital et dans les établissements médico-sociaux, l'épidémie de Covid-19 a fait 1 756 morts en Bourgogne Franche-Comté.
 

Le nombre de patients en réanimation en baisse

C’est l’un des 3 critères fixés par le Premier ministre pour déterminer la situation des départements : la capacité d’accueil en réanimation des hôpitaux d’un département. Dans la région 181 personnes sont actuellement en soins intensifs pour Covid-19. Toutes pathologies confondues (hors covid), ce chiffre atteint 250 patients.

C’est bien au-delà des capacités habituelles de prise en charge d’environ 200 lits. Mais au plus fort de la crise, des lits supplémentaires ont été mobilisés dans tous les hôpitaux publics et privés pour atteindre près de 400 lits disponibles en réanimation. Ce chiffre est aujourd’hui légèrement redescendu autour de 350 places. Mais le directeur de l’ARS se veut confiant sur ce point : « On est bien orienté » remarque Pierre Pribille. « Nos hôpitaux seraient capables de revenir à un plus haut niveau de prise en charge. » Ce sera cependant au gouvernement de juger des capacités nécessaires pour classer un département en vert ou en rouge dans la perspective du déconfinement. Une première carte doit être publiée à 19h ce jeudi 30 avril.
  

Une capacité de plus de 5000 tests par jour

Sur ce point également, le directeur de l’ARS se montre relativement optimiste. Aujourd’hui, la capacité de tests de dépistage du Covid-19 dans la région est de 5300 tests quotidiens selon l’ARS. 3700 sont traités par les hôpitaux, les laboratoires privés et les laboratoires vétérinaires de la région. 1600 autres peuvent être analysés par des laboratoires privés en dehors de Bourgogne Franche-Comté.

Ces capacités sont conformes aux objectifs précise Prierre Pribille qui veut néanmoins aller au-delà. « On a des perspectives très fortes de développement de ces capacités. » Des automates doivent notamment être installés aux CHU de Dijon et Besançon ainsi que dans un laboratoire privé du Jura.
 

Les brigades de cas contacts

A partir du 11 mai, la stratégie de prise en charge va évoluer explique Pierre Pribile avec les fameuses brigades de cas contacts. « Notre objectif sera d’identifier le plus tôt possible tous les cas de coronavirus et de briser les chaines de contamination ; on devra tous se surveiller et appeler un médecin dès l’apparition de symptômes » …  s’ensuivra ensuite la prescription d’un test puis l’isolement si le test s’avère positif.

Le directeur de l’ARS de BFC précise qu’il s’agira d’un énorme travail d’équipe auquel seront notamment associées toutes les CPAM (Caisses primaires d'assurance maladie). Ces brigades sont en train de se mettre en place. Elles seront constituées à la fois des gens capables de faire des prélèvements, de personnes ayant pour rôle d’identifier et d’appeler les personnes ayant été en contact avec un patient positif, d’équipes en capacité de prescrire des tests et de donner des conseils et d’autres équipes chargées d’accompagner des personnes isolées et de vérifier le respect des consignes … Bref un énorme travail d’équipe sur le terrain !
 

Pas de département où la situation est plus inquiétante

La situation dans certains établissements reste très difficile, mais depuis le pic de l’épidémie, la situation est globalement maitrisée. C’est ce qui ressort du point presse de l'ARS. Son directeur veut tempérer l'analyse faite de la hausse des hospitalisations dans certains départements comme la Saône-et-Loire.

« Hier, 13 hospitalisations supplémentaires ont été signalées en Saône-et-Loire. Mais elles sont dues à un seul hôpital qui a rattrapé son retard » explique Pierre Pribille. Selon lui, les tests de dépistage ne montrent pas de résultats particulièrement inquiétants dans le département. « A ce stade, les chiffres ne dénotent pas de concentration géographique particulière. Le taux de positivité des tests est également faible en Saône et Loire, autour de 10 %, comme dans le reste de la région. »
 
 

Pas de « syndrome de Kawasaki » signalés dans la région

Une quinzaine de cas a été signalée en région parisienne. Ce syndrome, peut-être lié au Covid-19 cause des pathologies graves chez certains enfants pouvant aller jusqu’à la défaillance cardiaque.

« Ce matin, dans aucun des établissements hospitaliers de première ligne dans la région n’était pris en charge un enfant pour ce motif » détaille Pierre Pribille. Cela ne veut pas dire que cela n’a pas été le cas auparavant. « Mais ce sont des symptômes que nos établissements savent gérer. Ce qui est important, c’est que les médecins soient au courant de l’existence de ce symptôme pour réagir de la meilleure façon le moment venu. »

 
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