« Un coup de frein brutal et massif ». L’Insee publie ce vendredi 17 avril, les premiers indicateurs des conséquences du confinement sur l’activité en Bourgogne Franche-Comté. De l'industrie aux clubs de sport en passant par le trafic ferrovière, ils sont impressionnants.
Fin d’année 2019, la région connaissait un rebond économique, une hausse d’activité et un chômage en recul. Des chiffres à oublier 3 mois plus tard selon les premières données fournies par l'INSEE.
327 000 salariés au chômage partiel en Bourgogne Franche-Comté
Près de la moitié des salariés du privé se retrouvent sans activité en Bourgogne Franche-Comté. Au 14 avril, 33 700 demandes d’activité partielle ont été enregistrées par les services du ministère du Travail dans la région pour le motif de coronavirus. Cela représente 45 % des salariés du secteur privé selon l’INSEE.Au total, 125 millions d’heures chômées ont été demandées. Cela représente en moyenne près de 11 semaines de travail par salarié, signe que les entreprises n’envisagent pas un retour à la normale à la sortie du confinement le 11 mai.
Mercredi 15 mai, la préfecture de Bourgogne-Franche Comté avait précisé leurs secteurs les plus touchés dans la région : Le commerce automobile, les services, l’hôtellerie-restauration et la construction.
La consommation d’énergie en forte baisse
Illustration de la baisse d’activité, la consommation d’énergie plonge. La baisse moyenne de la consommation d’électricité atteint 25% en Bourgogne Franche-Comté sur les 4 premières semaines du confinement par rapport aux 4 semaines précédentes. Elle est en baisse de 22 % par rapport aux mêmes dates en 2019.Selon l’INSEE, la consommation des entreprises a chuté alors que la consommation des ménages aurait naturellement augmenté avec le confinement et le télétravail.
Concernant la consommation de gaz, la baisse est encore plus forte. Pour les clients industriels de GRTgaz (premier réseau de transpot de gaz) le recul atteint 35% durant les deux dernières semaines de mars par rapport aux deux semaines précédentes, et 33 % par rapport à l’année 2019.
Le trafic TER en recul de 98 %
L’INSEE rapporte les chiffres fournis par la région Bourgogne Franche-Comté. Le trafic des trains express régionaux (TER) s’est effondré passant de 60 000 passagers transportés chaque jours à près de 1 000. A noter que le nombre de trains en circulation a été drastiquement réduit.Du côté du transport routier, la baisse est moins spectaculaire mais reste sensible. Moins de déplacements domicile-travail, moins de livraisons, plus de loisirs, fin des départs en weekend,… Sur le réseau autoroutier APRR, la baisse de trafic a atteint 60 % la première semaine de confinement pour les véhicules légers. Les poids lourds ont été 19% de moins à circuler par rapport à la même période l’an dernier.
A Dijon, « les pics de congestion du trafic routier à 8 et 17 heures en semaine sont divisés par trois » ajoute l’INSEE. (source TomTom)
Moins de pollution et moins d’accidents
Conséquence logique de la baisse des déplacements et du ralentissement de l’industrie, la qualité de l’air s’améliore. La seconde quinzaine de mars, la concentration en oxyde d’azote a baissé de 59 % sur la rocade est de Dijon. Celle du dioxyde d’azote est en recul de 48 % (Source Atmo).Autre conséquence positive, le nombre d’accidents corporels et de morts baisse de plus de 40 % par rapport à l’an dernier au niveau national.