Côte-d’Or : comment se déplacer en zone rurale ? On a posé la question à Viévigne, village de 230 habitants

La mobilité est une problématique importante en zone rurale. Sans voiture, il est souvent difficile de se déplacer. Comment faire ? Nous avons posé la question à des habitants de Viévigne, un petit village de Côte-d’Or.

Quand on pense aux zones rurales, on pense souvent à l’air frais, au calme, à de grands espaces. Mais un problème touche particulièrement leurs habitants : la mobilité. Pour les plus petits villages, il est très difficile de se déplacer si l’on n’a pas de voiture personnelle. Les bus passent seulement quelques fois dans la journée. Et de nombreuses communes n’ont pas une gare près de chez elles.

Mais alors, comment faire ? Nous sommes allés demander à des habitants de Viévigne. Ce village de Côte-d’Or de 230 habitants est situé à 21 km de Dijon et à 10 km du TER. Et ici, il n’y a aucun commerce.
  

Simone, retraitée, a acheté une voiture sans permis

 

Simone Lambert est à la retraite. Quand elle allait travailler, elle avait deux solutions : son mari, qui travaillait dans la même entreprise, l’emmenait ; ou elle demandait à une de ses amies, habitant à Spoy, à 3 km de chez elle, de l’emmener.

Maintenant qu’elle est en retraite, elle a acheté une petite voiture sans permis. "Ici, on n’a rien, on n’a pas de boulangerie, ni d’épicerie. On n’a rien du tout", explique-t-elle. Une solution indispensable pour pouvoir aller faire ses courses et se déplacer.
 

Enzo, lycéen, prend le bus ou le scooter

 

Mais quand on n’a pas encore l’âge pour avoir une voiture, comment faire ? Enzo Renoux étudie à Dijon. Il doit donc y aller tous les jours de la semaine, en bus. Mais il n’y en a seulement quelques-uns par jour. Sa journée doit donc s’adapter en fonction. "Sinon, quand je sors du village, je prends plutôt mon scooter", note le lycéen.
 

Annie ne peut pas se passer de sa voiture

 

Annie Gambon est depuis très récemment à la retraite. Se débrouiller sans voiture ? "C’est impossible, complètement impossible", répond cette habitante du village – également à l’origine du mouvement du 17 novembre à Dijon, elle s’est depuis éloignée du mouvement.

"Moi ça va, je suis jeune, je peux aller à 5 km à pied chercher ma baguette de pain. Mais dans notre village, plein de gens n’ont pas les moyens physiques de le faire. La voiture est complètement indispensable, c’est évident", ajoute-t-elle.

Toutes ces problématiques vont être abordées lors d’une "journée citoyenne" samedi 2 mars. Une journée consacrée aux mobilités en milieu rural, dans le cadre du grand débat national.
 
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