Le procureur de la République de Dijon a annoncé en fin de journée jeudi 27 mai que les deux agresseurs présumés du maire d'Ouges (Côte-d'Or) ont été mis en examen. L'un est placé en détention provisoire.
Deux jeunes hommes ont été mis en examen jeudi 27 mai 2021. Ils sont soupçonnés d'être les auteurs de l'agression du maire d'Ouges (Côte-d'Or), Jean-Claude Girard, dimanche 23. Le premier a été interpellé par la gendarmerie le 26 au matin. Le second s'est rendu de lui-même aux forces de l'ordre dans l'après-midi le même jour. Ils sont âgés de 18 et 19 ans.
Dans un communiqué transmis à 23h30 jeudi, le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais, rappelle le déroulé des faits. "Selon les premières déclarations des témoins et des victimes, le maire de la commune d'Ouges [a] tenté d'intervenir [...] auprès d'un jeune conducteur de quad qui circulait à vive allure sur le chemin de halage du canal de Bourgogne. Il [a] précisé au jeune homme sa qualité de maire de la commune. Le jeune n'ayant pas apprécié la remarque, le ton [est]monté". Des habitants d'Ouges ont alors rejoint le maire. L'un d'eux a confisqué la clé du quad pendant que conducteur "appelait du renfort pour en découdre", indique-t-il.
"Un groupe d'une dizaine de personnes" est arrivé quelques minutes plus tard, "certains munis de barres de fer ou de bâtons", poursuit le communiqué du procureur. Le maire a alors reçu un coup derrière la tête qui l'a assommé. Une autre personne, venue soutenir le maire, a également été blessée, recevant "un coup de barre de fer sur l'avant-bras, puis un coup-de-poing à l'oeil droit", avant de subir d'"autres coups alors qu'il se trouvait au sol".
Détention provisoire
Le maire a bénéficié d'une interruption temporaire de travail de cinq jours, l'autre personne blessée de dix jours. Le procureur ajoute qu''au moins une autre personne" a également été frappée. Les agresseurs ont quitté les lieux uniquement après qu'un habitant a exhibé un "fusil de chasse qu'il était parti chercher à son domicile".
À l'issue des gardes à vue des deux mis en cause, le parquet de Dijon a ouvert une information judiciaire pour "violences aggravées par trois circonstances (sur personne dépositaire de l'autorité publique, avec armes et en réunion) avec ITT inférieure à huit jours, violences aggravées par deux circonstances (avec armes et en réunion) avec ITT supérieure à huit jours et violences en réunion sans ITT". Des faits punis au maximum de 7 ans de prison et de 100 000 euros d'amende.
Le procureur précise que les deux auteurs présumés de l'agression "contestent ou minimisent leur participation aux faits" et que "leurs casiers judiciaires ne mentionnent aucune condamnation". L'un des mis en examen a été placé en détention provisoire. L'autre est placé sous contrôle judiciaire.