Le cinéaste Cédric Klapisch a été désigné "personnalité de l'année" par la Revue du vin de France pour son film "Ce qui nous lie" sur une famille de vignerons en Bourgogne, dans un palmarès annoncé jeudi 11 janvier.
Le cinéaste Cédric Klapisch a été désigné "personnalité de l'année" par la Revue du vin de France pour son film "Ce qui nous lie" sur une famille de vignerons en Bourgogne, dans un palmarès annoncé jeudi 11 janvier.
Le réalisateur du "Péril jeune" et de "L'auberge espagnole", qui fait partie des lauréats des douze "grands prix du vin" remis pour cette édition 2018, s'est dit "ultra fier" de cette récompense.
"Je voulais être réaliste avec ce film, faire le portrait de la viticulture d'aujourd'hui", a déclaré Cédric Klapisch, se réjouissant que de nombreux vignerons "se reconnaissent" dans son long métrage.
"Et ça, c'est une récompense pour moi parce que je suis parisien, ce n'était pas gagné au départ", a ajouté le cinéaste, qui a rencontré entre 20 et 30 vignerons pour se documenter, et salue le rôle "indispensable" de Jean-Marc Roulot, acteur et vigneron à Meursault, qui joue dans le film, tourné en partie chez lui.
"Un film qui présente le vin sous un jour à la fois esthétique et profond
Sorti en juin dernier, le film a enregistré 750 000 entrées en France. Tourné en un an, il évoque les relations entre trois enfants après la mort de leur père vigneron, disparu juste avant les vendanges, les problèmes de transmission d'un domaine et de spéculation foncière, les questions de biodynamie et de pesticides.
Initié aux vins de Bourgogne par son père, qui l'emmenait faire des dégustations dans la région, et aux vins de Bordeaux par son beau-père, Cédric Klapisch revendique des goûts éclectiques: "J'aime bien les Côtes du Rhône, Chateauneuf-du-Pape, le vin d'Alsace. Plus je connais le vin, plus j'aime la variété", confie le réalisateur, également amateur de vins italiens et espagnols.
La RVF a voulu récompenser "un film qui présente le vin sous un jour à la fois esthétique et profond", a dit Denis Saverot, directeur de la rédaction du magazine.
Pour le reste du palmarès, le "coup de coeur du jury" va à Lydia et Claude Bourguignon, experts des sols qui "ont ouvert la voie à une viticulture plus respectueuse, bannissant les intrants chimiques, mortifères pour l'expression des vins".