Pour partir à la découverte du vignoble bourguignon, des excursions en Mobylette

Elles sont belles, elles sont anciennes, et elles sont les fidèles montures qui vous feront découvrir le vignoble du côté de Chorey-les-Beaune : des mobylettes ! Des excursions dans le vignoble à mobylette, c’est ce que propose Marc, sympathique guide et accro à ses vieux “brêlons”.

Certaines ont presque 50 ans, d’autres affichent environ 40 ans de service. Restaurées et toujours aptes pour la route, les 'vieilles bécanes' de Marc sont en fait un moyen très ludique et insolite pour découvrir le vignoble de la Côte de Beaune.

Des vieilles machines... toujours prêtes !

À Chorey-les-Beaune, Marc héberge chez lui une petite collection de mobylettes. Toutes ne sont pas à la location, seules 7 d'entre elles tournent régulièrement chaque week-end.

Avant le départ de l'excursion, Marc explique de façon pédagogique le fonctionnement de la mobylette : "Voici l'accélérateur. On a deux freins, droite et gauche. Ici la petite manette c'est le décompresseur, ça va servir à démarrer ..." 

Et pas une minute à perdre, il faut démarrer les machines ! Pour les plus vigoureux, Marc explique : "voilà il faut donner un bon coup de pédale, on relâche le décompresseur juste quand ça démarre... et voilà !!" Effectivement, il faut donner un bon coup de pédale, la Mobylette se met à pétarader généreusement, dans une odeur de moteur 2 temps : huile et essence brûlés...!
Pour les plus novices, un chemin champêtre le long de la maison de Marc permet de se familiariser avec les réactions de l'engin. Mine de rien, ces véhicules ont encore de la vigueur et accélèrent plutôt franchement, il faut apprendre à relâcher l'accélérateur avant d'entamer un virage ! Même chose pour le freinage, il faut anticiper son freinage, les machines (et parfois le pilote !) font leur poids !

Direction les vignobles et prendre de la hauteur 

L'excursion habituelle d'environ deux heures fait passer le groupe par les communes d'Aloxe-Corton, Villers-la-Faye, Comblanchien, Corgoloin et le retour à Chorey. Cela permet de découvrir le vignoble et ses célèbres Climats de Bourgogne. Lors d'un premier arrêt, Marc explique ce que sont les Climats et donne des informations générales sur les crus et les appellations de Bourgogne. Des anecdotes sont là pour ponctuer le discours : de la bonne humeur et de la pédagogie qui sont appréciés par les touristes présents. 

Hormis la découverte du paysage, pour Didier, qui connaît la région, c'est pour combler un manque : "C'est une manière différente de découvrir le vignoble. C'est un rêve d'enfant de faire de la mobylette, j'en n'ai pas eu en étant jeune, donc là c'était l'occasion d'allier le tourisme avec la mobylette."

Durant les traversées de village, le groupe ne passe pas inaperçu ! Le périple amène le groupe à prendre de la hauteur à la Croix de Charlemagne, sur la comme d'Aloxe-Corton. Un point de vue qui se mérite, car il faut passer par des chemins légèrement creux, à travers une légère côte, ce qui n'est pas un problème pour les mobylettes.

En contemplant le panorama, les commentaires du groupe de touristes sont unanimes : "C'est magnifique ! C'est très beau, très vert, c'est la bonne période, c'est superbe !" s'enthousiasme Agathe. Pour Etilia, "en vélo, c'est compliqué avec toutes les côtes, en voiture c'est pareil, c'est pas très agréable, là c'est vraiment parfait la mobylette pour venir ici !" 

Marc découvre la région, et n'est jamais monté sur une mobylette, la découverte est totale : "on passe dans les petits villages, on voit les domaines, les châteaux, c'est hyper-mignon, c'est sympa donc oui ça donne envie de découvrir !"

Un guide-animateur-réparateur de mobylettes

Marc, le guide de l'excursion et animateur des "Mobylettes de Chorey" est tombé dans le chaudron des mobylettes il y a une quinzaine d'années. Il est fier de présenter sa mobylette "dépanneuse", qui est "la plus puissante, car elle était utilisée par les administrations. La version jaune pour les Postes, la bleue pour EDF et la blanche pour la Police ! Elle fait 2,6CV et peut remorquer une mobylette en cas de panne et de traîner la caisse à outils, ça permet de faire des dépannages." 

Pour répondre à la question de pourquoi organiser ces excursions, Marc a une explication toute simple : "Parce que ça m'amuse, par contre, je les bricole tout le temps ! Si on roule tout le temps vendredi,samedi, dimanche, je passe le reste de la semaine à les réparer : je répare les crevaisons, je répare une chaîne... Quand je commence à toucher quelque chose, après je m'aperçois qu'il y a quelque chose qui ne va pas..."

L'entretien de ces "vieux brêlons" comme Marc les surnomme, c'est un peu le nerf de la guerre : "Il faut beaucoup d'attention, et de maintenance, c'est comme ça qu'on arrive à les faire fonctionner".
Et pour preuve, ces machines emmènent régulièrement des touristes : "elles ont toutes 50 ans, entre 40 et 50 ans environ. Depuis, on a changé les moteurs, on a amélioré les choses, elles vont encore à 50, 55 km/h, elles arrivent à monter les côtes !"

Marc Lassablière est un autodidacte. Retraité, il anime cette activité d'excursions à travers les vignobles, mais l'entretien des mobylettes est un volet important pour ce passionné, piqué par le virus du cyclomoteur : "Il y a une quinzaine d'années j'en ai trouvé une, je ne l'ai pas touchée. Un jour j'ai commencé à la faire fonctionner, je n'y suis pas arrivé tout de suite. Mais j'ai vu que cétait passionnant."

Marc a réussi à acquérir une certaine facilité pour l'entretien : "C'est des petits moteurs, moi je les mets dans mon salon en hiver, je regarde Youtube où il y a des tutos, je les démonte comme ça, je ne suis pas du tout mécano, mais c'est facile. C'est très accessible." 

Dernier volet, sur lequel parfois Marc est interpelé au sujet de ses mobylettes : la pollution. Marc a une réponse assez étayée sur la question : "On ne pollue pas trop. J'insiste là-dessus, ces mobylettes elles ont été retapées, elles sont 40, 50 ans. Le bilan carbone, il est nul, car elles sont très anciennes, elles consomment 2l/100 km. Tant qu'on pourra trouver des pièces, on pourra les faire fonctionner. On ne va pas les jeter quand les batteries seront mortes, comme les choses qu'on fabrique maintenant."

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