Les moissons ont commencé fin juin 2017 et s'annoncent catastrophiques dans certains départements de Bourgogne-Franche-Comté. Cette année encore, les bouleversements climatiques ont de lourdes conséquences sur ses récoltes, comme ici à Saulx-le-Duc en Côte-d'Or.
Depuis quelques années, les récoltes souffrent des bouleversements climatiques.
Les moissons 2017 ont commencé au mois de juin, et cette année encore, elle seront loin d'être les meilleures que la Bourgogne-Franche-Comté ait connues.
Le blé accuse par endroit d'importantes baisses de récoltes, jusqu'à moins 30%. L'orge aussi souffre des aléas du climat. Seul le colza semble avoir mieux résisté aux intempéries.
/regions/2020/06/09/5edf3873da0c1_19_bilan_des_moissons_a_saulx_le_duc-00_00_07_18-3184783.jpg)
Catastrophe en Côte-d'Or
Fabrice Genin, exploitant à Saulx-le-Duc, en Côte-d'Or, est agriculteur depuis 13 ans. Il a connu de bonnes et de mauvaises saisons. Mais depuis 4 ans, les bouleversements climatiques ont de lourdes conséquences sur ses récoltes. Cette année, le gel d'avril et les fortes chaleurs de juin lui ont fait perdre une partie de sa production.
"Le bilan va être moyen pour ceux qui ont fait des rendements corrects et catastrophique pour les exploitants qui font des mauvais rendements et dont la qualité des produits va être dégradée", prédit l'exploitant agricole.
/regions/2020/06/09/5edf387aa8159_19_bilan_des_moissons_a_saulx_le_duc-00_01_16_17-3184855.jpg)
Heureusement, sur la région Bourgogne Franche-Comté, le bilan pour l'année 2017 est très différent d'un département à l'autre. Malgré les intempéries, certains devraient mieux s'en sortir.
"Au niveau de la Bourgogne-Franche-Comté, les récoltes sont correctes à bonne dans la plupart des départements, les aléas climatiques du printemps ont pesé un peu plus sur la Côte-d’Or et l’Yonne", souligne Vincent Lavier, président de la chambre agricole Côte-d'Or.
/regions/2020/06/09/5edf387b749a5_19_bilan_des_moissons_a_saulx_le_duc-00_01_38_15-3184871.jpg)
Innovation et inventivité
Face à des revenus incertains, les agriculteurs mutualisent leurs engins. D'autant que les moissons sont de plus en plus précoces. Il y a encore quelques années elles se terminaient en août, aujourd'hui elles commencent en juin. Des changements auxquels les agriculteurs tentent de s'adapter.
"Il va falloir aller beaucoup plus loin dans le partage des moyens, dans l’organisation et la mutualisation et surtout faire en sorte de pouvoir développer de nouvelles activités pour essayer d’apporter des sources de revenus complémentaires au niveau des exploitations et de pouvoir faire face à ces aléas climatiques", explique Vincent Lavier.
Les moissons de blé, orge, colza et moutarde se terminent ce dimanche 23 juillet 2017. Les moissonneuses batteuses vont donc prendre un peu de vacances avant la récolte du maïs dans quelques semaines.
Un reportage de Julianne Paul, Lucie Denechaud et Cécile Frèrebeau.
Intervenants :
- Fabrice Genin, agriculteur
- Vincent Lavier, président de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or
