La récolte de l'orge a déjà débuté dans certains secteurs précoces comme le Châtillonnais au nord et la plaine de Saône au sud. La chaleur en cette fin du mois de juin fait planer le risque d'une récolte prématurée plutot moyenne, mais elle restera toujours meilleure que celle de l'an dernier.
À Montmain dans la plaine de Saône, Jean-François Faivre possède 150 hectares de terres cultivées en céréales. Ici, l'orge de brasserie occupe environ 10 % de son exploitation. En temps normal, cette culture est une des premières à être récoltée, mais les conditions climatiques de ces derniers jours ont obligé l'agriculteur à démarrer les moissons encore plus tôt.
"La parcelle n'était pas très avancée lorsqu'on a été la voir en début de semaine, indique le céréalier. On s'est dit qu'on allait attendre la semaine prochaine et ça a finalement mûri très rapidement avec les 40°C qu'on a eu!"
Des sols qui s'assèchent
À la maturation s'ajoute néanmoins un problème considérable pour le rendement de l'exploitation: le manque d'eau. Pourtant, Jean-François Faivre se montre optimiste. Les intempéries n'ont rien à voir avec celles de l'an passé, qui s'était soldée par une récolte calamiteuse. "Avec les coups de châleur, ç'aurait pu mal se terminer. Nous avons des sols humides, on s'en sort pas mal pendant les hivers secs".
L'agriculteur, qui a diversifié ses cultures pour limiter les risques de pertes, estime que la canicule et la sécheresse auront des conséquences néfastes sur les prochaines récoltes. "Tous ce qui est culture de printemps - maïs, soja, chanvre - est en train de souffrir, mis à part dans les sols les plus humides. Il fait trop chaud et il ne pleut pas."
Faute de pluie, Jean-François Faivre voudrait avoir l'autorisation d'arroser pour maintenir les rendements. Après les pertes enregistrées en 2016, Jean-François Faivre aurait du mal à assumer de mauvaises récoltes.