Bourgogne : "On a l'impression d'être méprisés", les oubliés du Ségur de la santé en grève ce mardi

Ce mardi 1er février, les "oubliés du Ségur" de la santé sont en grève. Ils dénoncent l'absence de revalorisation pour les professions médico-sociales. Parmi les grévistes, les personnels de l'établissement médicalisé de Beire-le-Chatel (Côte-d'Or).

Ils expriment un "ras-le-bol général". Ce mardi 1er février, les personnels soignants de l'établissement médicalisé de Vévrotte à Beire-le-Chatel (Côte-d'Or) se mettent en grève. Ils dénoncent leurs conditions de travail et demandent une hausse des salaires.

Cet après-midi, ils ont rejoint la mobilisation organisée à Dijon réunissant tous ceux qui s'estiment être "les oubliés du Ségur de la Santé". Pour rappel, la grande consultation organisée par la ministère de la Santé promettait en septembre 2020 une revalorisation des personnels engagés dans la lutte contre la pandémie. Les soignants en Ehpad étaient alors augmentés de 183 euros nets par mois. Mais les salariés des autres établissements sociaux et médico-sociaux, eux, n'y ont pas droit.

Les salaires n'ont pas augmenté depuis 20 ans

L'établissement médicalisé de Vévrotte accueille actuellement 46 résidents. Des personnes atteintes de troubles envahissants du développement, en particulier d’autisme, de psychose ou de déficiences intellectuelles. 

"On a la responsabilité d'accompagner des personnes en situation de handicap et on a l'impression de ne pas compter et d'être méprisés", exprime l'une des employées en grève ce mardi.

Les manifestants réclament alors une hausse de leurs salaires à eux-aussi. Les personnels n'ont pas été augmentés depuis 20 ans. "On veut avoir de la reconnaissance et défendre l'attribution du Ségur pour tous. Une bonne partie du secteur est oubliée. C'est totalement injuste", décrit Léa Touhami, accompagnante éducative et sociale.

En parallèle, les salariés dénoncent des conditions de travail qui se dégradent et qui impactent la qualité des soins. "Le secteur est en souffrance, on des personnels en burn out. Pour les remplacer, on fait appel à des gens qui ne sont pas qualifiés et n'ont pas été formés. Pour accompagner ces personnes, il faut une bonne connaissance des techniques éducatives. Ça peut entraîner un trouble du comportement, un disfonctionnement dans les rétablissements. Ça nous met en difficulté et la dignité des personnes n'est plus respectée", regrette Léa Touhami.

Le 4 janvier dernier, le personnel de l'établissement avait déjà manifesté en cessant toute activité éducative et tous soins non vitaux pendant 24 heures. Depuis, les revendications des professionnels du médico-social n'ont pas changé : prime de pénibilité au travail, valorisation de l'assiduité au travail,  formation du personnel et hausse des salaires. "Revaloriser les salaires permettrait d'attirer plus de monde, on en est convaincus", conclut Léa Touhami.

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