CARTES. Nuisances sonores ferroviaires : allez-vous bénéficier des murs anti-bruit ou de nouvelles fenêtres ?

Face aux nuisances sonores que génèrent les trains de fret et TER qui passent très fréquemment sur la ligne Dijon-Mâcon, la SNCF et l'Etat vont financer des travaux anti-bruit dans 38 communes de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire.

Avant la construction des lignes TGV, c'est elle qui reliait Paris à Lyon et Marseille. La ligne ferroviaire qui part de la capitale en passant par Dijon et Mâcon est l'une des plus anciennes de France. En Bourgogne-Franche-Comté, elle est aujourd'hui la plus fréquentée par les trains de fret et par les TER. C'est pourquoi, dans le cadre d'un vaste plan de financement de la SNCF et de l'Etat pour la réduction du bruit ferroviaire, elle a été désignée comme prioritaire. La compagnie et la préfecture de Région ont ainsi annoncé conjointement, mardi 27 septembre, le lancement d'une campagne de travaux anti-bruit dans 38 communes traversées par la voie ferrée en question. 

Changement des fenêtres sur 314 bâtiments

L'enveloppe a été débloquée dans le cadre du volet "mobilité" du Plan de Relance 2020-2025, afin de résorber les "Points Noirs Bruit" (PNB). Soit les bâtiments, privés ou publics, particulièrement exposés aux nuisances sonores causées par les trains. Il peut s'agir d'habitations, de centres de santé ou sociaux, d'écoles... 7,2 millions d'euros ont été mobilisés (à 75% par la SNCF et 25% par l'Etat) pour financer des "travaux d'isolation acoustique des façades", soit le changement des fenêtres, de 314 bâtiments triés sur le volet. Ils doivent être exposés à un niveau moyen de 73 décibels le jour cumulé et 68 la nuit (soit le bruit moyen d'un aspirateur) et avoir été construits avant les années 2000 (lorsque les normes sonores étaient moins exigeantes). Pour les identifier, des études acoustiques ont été menées entre 2018 et 2019. "Il y a eu un engagement fort de SNCF Réseau et de l'Etat pour la prise en charge de la diminution du bruit" dans ces zones, assure le préfet de la Région, Fabien Sudry.

Le directeur de SNCF Réseau pour la Bourgogne-Franche-Comté, Jérôme Grand, estime le début des travaux à 2024. Les habitants n'auront aucune démarche à faire d'ici là. "Les maires seront prévenus. Le contact sera pris avec les propriétaires, et un expert leur proposera une solution technique qu'ils auront le droit d'accepter ou de refuser. L'objectif est bien sûr que ça ne coûte rien aux habitants", explique-t-il. 

Des murs anti-bruit dans les zones urbaines

Par ailleurs, dans 103 autres zones plus urbanisées, à Dijon, Beaune, Bligny-lès-Beaune, Tournus, Saint-Albain et Mâcon, également classées "PNB", des murs acoustiques de 2 à 3 mètres par rapport aux rails pourront être érigés, selon les résultats d'études lancées l'année prochaine pour définir la faisabilité des constructions. "Cela va prendre plus de temps, pour des questions de permis de construire et d'intégration paysagère, potentiellement dans des zones classées, avec l'avis d'un architecte...", explique Jérôme Grand. Si l'étude est financée par la SNCF et l'Etat, les collectivités concernées seront sollicitées pour une coparticipation à hauteur de 50% pour les travaux, qui pourraient avoir lieu d'ici 2025/2026. La direction régionale de la SNCF assure néanmoins que des concertations seront organisées d'ici 2024 avec les communes et les riverains sur la base d'un "projet bien élaboré"

En 2023, la ligne Dijon-Sens fera également l'objet d'une étude acoustique pour cibler les potentiels travaux à mener, tout comme la ligne Dijon-Bourg-en-Bresse à partir de 2024.

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