En Côte-d'Or, le centre de triage de Gevrey-Chambertin auquel est rattaché le site de Perrigny-lès-Dijon est l'un des cinq plus grands carrefours ferroviaires de France. Des travaux ont été lancés en 2018 et doivent se poursuivre jusqu'en 2026 pour le rendre plus performant et plus rentable.
En Bourgogne-Franche-Comté, le centre de triage de Gevrey-Chambertin a l'avantage d'être situé à un emplacement stratégique pour le fret international. Il relie les dessertes du Nord et de l'Est à celles du Sud.
Ce vaste complexe ferroviaire comporte une centaine de voies de service (au total 80 kilomètres) qui servent à former les convois, à stocker les wagons, et aussi à garer les trains-travaux utilisés sur les chantiers.
Un diagnostic a été réalisé en 2018. La même année, des travaux ont été engagés. Plusieurs voies ont été rénovées en tout ou partie. Les travaux se sont poursuivis sur d'autres voies en 2019 et en 2020. En trois ans, ce sont 5,6 millions d'euros qui ont été investis par SNCF Réseau.
D'ici 2026, 25% des voies de service (soit 24 voies) seront supprimées afin d'optimiser l'exploitation du triage et de concentrer les circulations de trains sur un nombre réduit de voies. Ces travaux sont évalués à 15 millions d'euros.
A l’échelle nationale, SNCF Réseau prévoit d’investir 100 millions d’euros sur les voies de service d’ici 5 ans.
La Bourgogne-Franche-Comté se prépare au coup d'accélérateur du fret ferroviaire
Près de 250 000 tonnes de marchandises sont transportées chaque jour en France, mais aussi depuis (ou vers) l’étranger.En Bourgogne-Franche-Comté, 18 500 trains de marchandises, en moyenne, circulent chaque année. Ce nombre devrait augmenter dans les prochaines années.
La région a aussi la chance de pouvoir tabler sur le développement du transport ferroviaire avec la complémentarité du transport fluvial sur le Rhône et la Saône.
Deux trains de 750 mètres de long s'arrêtent chaque jour à Mâcon, l’autoroute ferroviaire Nord-Sud. Une étude est par ailleurs en cours pour la circulation de trains supérieurs à 750 mètres.
Le développement du fret ferroviaire participe à la lutte contre le réchauffement climatique : un train de marchandises permet d’éviter la circulation de 30 à 40 camions sur les routes ce qui représente 14 fois moins de CO2 dans l’air et 6 fois moins d’énergie.Des trains de 750 m de long traités au Port de Chalon-sur-Saône https://t.co/u5cc5osNzs
— CCI Saône-et-Loire (@cci71) June 30, 2020
La Loi d'Orientation des Mobilités (LOM), prévoit la mise en place d'une nouvelle stratégie pour le fret ferroviaire : le 20 juin dernier, les principaux acteurs de la filière regroupés dans le collectif 4 F (Fret Ferroviaire Français du Futur) ont présenté un plan de relance.
En 2010, le rail concernait 18 % du transport terrestre de marchandises.La semaine dernière, @TuffereauF coordinateur de notre coalition 4F, remettait à @Djebbari_JB notre rapport comportant 10 axes et 30 propositions pour doubler la part de marché du #fret ferroviaire d'ici 2030 en conciliant Économie & #Écologie pic.twitter.com/UCYXI1vIIC
— 4F - Fret Ferroviaire Français du Futur (@Fret4F) June 29, 2020
Aujourd'hui, cette part de marché est tombée à 9 à 10 %. L'ambition du plan de relance est de la remonter à 18% d'ici 2030, moyennant des investissements sur le réseau ferroviaire, chiffrés à près de 12 milliards d'euros sur 10 ans.
Les travaux à réaliser concernent essentiellement le désengorgement des noeuds ferroviaires, le changement de signalisation pour faciliter la circulation des trains plus longs, et la modification de certains ouvrages d'art.