"Cela fait plusieurs semaines que Chenôve est le théâtre d’actes criminels, de dégradations, d’incendies de véhicules, de prise à partie des pompiers et des forces de l’ordre", explique le maire Thierry Falconnet. Un couvre-feu pour les mineurs est en place.
Le texte, qui est entré en vigueur le 29 juin 2019, est valable jusqu'au 14 juillet 2019 inclus.
"Depuis le début du mois de juin, tous les soirs quelques dizaine de mineurs incendient des véhicules, dégradent des équipements publics, attirent les pompiers dans des traquenards, caillassent la police nationale. Ce n’est pas admissible", déclare le maire PS de Chenôve à France 3 Bourgogne mardi 9 juillet.
Que demande le maire de Chenôve au ministre de l’Intérieur ?
Le quartier du Mail notamment est la cible de ces actes de malveillance."Les habitants m’ont demandé de faire preuve d’autorité", dit Thierry Falconnet. "J’ai pris cet arrêté en accord avec le préfet et le directeur départemental de la sécurité publique. Nous avons souhaité donné ce cadre juridique pour que la police puisse agir, interpeller les mineurs non accompagnés de leurs parents, les raccompagner à leur domicile ou faire en sorte que les parents viennent chercher leur enfant à l’hôtel de police."
Face à ces violences urbaines qui se répètent tous les soirs, le maire de Chenôve a écrit à Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, pour demander la présence de CRS ou de gendarmes mobiles.
Reportage de Sébastien Kerroux, Christophe Gaillard et Hugo Piguet avec :
-Thierry Falconnet, maire de Chenôve (PS)
-Cédric Bovrisse, secrétaire départemental - Alliance Police Nationale 21
"La gravité de la situation est parfaitement connue"
"Nous ne sommes plus sur des questions d’incivilité. Les forces de l’ordre font ce qu’elles peuvent : des interpellations et des arrestations ont eu lieu, des condamnations ont été prononcées. Le travail de police et de justice est donc fait, mais il faut des moyens supplémentaires. La police est présente, mais pas en nombre suffisant. Il faut impérativement renforcer les moyens pour que l’ordre public soit respecté", ajoute Thierry Falconnet.
"La gravité de la situation est parfaitement connue. J’assume mes responsabilités, mais j’attends de l’Etat, du ministre de l’Intérieur et du préfet qu’ils assument les leurs", conclut le premier magistrat de Chenôve.