Ce 13 mai, l'accord entre la ville de Chenôve et l'acteur mutualiste Aesio Mutuelle a été signé. Les Cheneveliers auront désormais accès à une mutuelle communale. À Saint-Rémy (Saône-et-Loire), l'opération est en cours depuis 2017.
Ce vendredi 13 mai, c’était le jour de la signature de l’accord entre Aesio Mutuelle et la ville de Chenôve pour la création d’une mutuelle communale. Cette décision s’inscrit dans le plan municipal de cohésion sociale lancé par la ville de Chenôve.
Le but de cette initiative : permettre aux habitants de Chenôve, notamment ceux qui n’en ont pas les moyens, d’accéder à une complémentaire santé abordable.
D'après Aesio Mutuelle et le maire de Chenôve Thierry Falconnet, les habitants auront droit à des tarifs préférentiels de 10 à 20 % inférieurs à ce qui se fait habituellement.
Thierry Falconnet, précisant "nous sommes tous égaux face à la maladie", indique qu’il y a environ 30 % de la population chenevelière qui n’exercent pas ses droits. La ville de Chenôve compte 14 000 habitants dont 6000 dans le quartier politique du Mail. Toujours d’après Thierry Falconnet, environ 40 % des habitants de ce quartier vivent sous le seuil de pauvreté.
Après la signature de l'accord à l'hôtel de ville, un forum d'informations était prévu tout l'après-midi dans la salle des fêtes
Les tarifs sont fixés en fonction de l’âge et du statut des personnes souhaitant souscrire à la complémentaire santé de Chenôve. Pour "apporter un service de proximité" dans leur dispositif, une permanence sera mise en place dans la commune.
Yoann Larue, chargé de relations commerciales pour Aesio Mutuelle annonce que le but de l’opération est d'offrir une alternative aux retraités qui souhaite une complémentaire santé avec un montant inférieur à celle de leur ancien travail, à aux personnes dépassant de peu le seuil requis pour avoir accès à la complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C) ou encore des étudiants par exemple.
Qu’en pensent les principaux concernés ?
Présente pour le forum d'informations, Cathy, chef du service enfance à la mairie de Chenôve, révèle être déjà couverte par une autre complémentaire santé avec son fils. Elle souhaite tout de même se renseigner et demander un devis pour une éventuelle souscription. "Mon travail fait que je côtoie beaucoup de parents donc je vais leur en parler" conclue-t-elle.
Oscar* qui n’était pas au courant confie que pour lui "toutes les factures de santé sont chères". Il ajoute, "si c’est moins cher, bien sûr que je serai intéressé. C’est sûr que quand on a un petit budget, ce n'est pas évident de tout payer de notre poche."
Une initiative déjà lancée à Saint-Rémy
En Saône-et-Loire, dans la commune de Saint-Rémy, la mutuelle communale existe depuis 2017. Florence Plissonnier, maire de la commune, en dresse un bilan positif. "En 7 ans nous avons traité 155 contrats pour 241 bénéficiaires. Ça a permis à beaucoup de San-Rémois de prendre une mutuelle. Certains ne pouvaient pas se le permettre."
En revanche, Florence Plissonier indique que les tarifs ont augmenté depuis le lancement de l'opération. "C'est vrai que les mutuelles sont de plus en plus contraintes en ce moment mais on arrive encore à négocier les prix" ajoute-t-elle.
Odette*, San-Rémoise retraitée se dit ravie de sa complémentaire santé communale. Elle confie avoir cherché une nouvelle couverture pour assurer leur frais de santé suite au départ en retraite de son mari. "Je bénéficie de beaucoup d'avantages que je n'avais pas avant. On est tous les deux ravis !"
Malgré, le bilan positif dressée par Florence Plissonnier, elle avoue "encore rencontrer des gens qui n'ont pas de mutuelle".
*Les prénoms ont été modifiés