Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur était en Côte-d'Or vendredi 25 novembre 2016. Il a inauguré l'école de gendarmerie implantée sur le site de l'ancienne base aérienne 102 de Dijon-Longvic et a annoncé la création au sein de l'école du Centre National de la Sécurité Publique.
Bernard Cazeneuve est arrivé en fin de matinée. Au programme : l'inauguration de l’école de gendarmerie et la présentation de l’antenne GIGN (Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale) et PSIG (peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) de Dijon.
Lors d'un discours, le ministre de l'Intérieur a annoncé la création du Centre National de la Sécurité Publique au sein de l'école de gendarmerie au cours du 2ème semestre 2017. Il s'agit d'un centre de dimension nationale.
Pourquoi créer une école de gendarmerie dans l'agglomération de Dijon ?
Bernard Cazeneuve avait annoncé la création de cette école de gendarmerie le 17 juillet 2015 lors d'une visite dela Base Aérienne 102 à Longvic, dans l'agglomération dijonnaise.Le ministre avait alors rappelé que "la moitié des écoles de gendarmerie" avaient été supprimées ces dernières années dans le cadre de la révision générale des politiques publiques. Mais, au lendemain des attentats de janvier 2015, le gouvernement de François Hollande avait décidé d'augmenter la capacité des forces de sécurité.
Depuis le 17 octobre, 120 premiers élèves-gendarmes sous-officiers ont entamé leur formation à Dijon, ils seront au total 500 d'ici fin 2016.
La première école de gendarmerie ouverte depuis 20 ans
L'école de gendarmerie de Dijon-Longvic est le 22e établissement de ce type en France. "Cette école de sous-officiers formera 600 élèves par an et emploiera 200 personnels permanents", avait indiqué Bernard Cazeneuve.Lors de l'inauguration, le ministre a indiqué que cela faisait "près de vingt ans" qu'aucune école de gendarmerie n'avait été ouverte en France et "qu'entre 2007 et 2012, pas moins de quatre écoles ont été fermées (...) au nom de ce que l'on a appelé la Révision générale des politiques publiques (RGPP)".
Le gouvernement actuel a "rompu avec cette logique", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Non seulement nous remplaçons les départs à la retraite", a dit Bernard Cazeneuve, "mais en outre, d'ici à la fin du quinquennat, 9 000 policiers et gendarmes supplémentaires auront rejoint les commissariats de police et les brigades de gendarmerie". Cette année, 10 000 gendarmes seront ainsi "sortis des écoles" et 9000 l'année prochaine.