Dans le cadre du démantèlement de l’ex "Jungle" de Calais, 30 migrants en provenance de Paris sont arrivés rue des Creuzots à Dijon, mercredi 2 novembre 2016. Par ailleurs, 30 migrants mineurs ont été accueillis à Athée-Auxonne, indique la préfecture de Côte-d'Or. 

Le démantèlement du campement de la Lande de Calais (l'ex-"Jungle") est désormais achevé. Des milliers de migrants (pour la plupart d'origine soudanaise, somalienne, syrienne, libyenne…) s'y étaient installés dans l'espoir de gagner l'Angleterre. Ces personnes ont quitté leur pays pour fuir la guerre et les persécutions. 

Ce vaste bidonville a été rasé. Ses occupants ont été répartis dans des Centres d’Accueil et d’Orientation, gérés par des associations spécialisées et répartis dans tout le pays. 

Trois villes de Côte-d'Or vont accueillir des migrants suite au démantélement du camp de Calais :

  • Dijon : 30 personnes ont été installées dans des bungalows sur un terrain situé entre le canal de Bourgogne et le Boulevard Maillard.
  • Athée (près d’Auxonne) où 30 migrants mineurs ont été accueillis dans un Centre d’Accueil et d’Orientation de Mineurs non accompagnés (CAOMI). Ils avaient quitté quelques heures plus tôt dans un bus le centre d’accueil provisoire (CAP), situé en bordure du camp de Calais, accompagnés de deux représentants du Home Office, le ministère de l’intérieur britannique, et d'un interprète. Les CAOMI sont des structures de mise à l’abri, d’une capacité d’accueil de 20 à 50 places, qui
    accueillent les mineurs non accompagnés pour une durée estimée de 3 mois, avant qu’ils puissent être orientés, soit vers le Royaume-Uni, soit vers le dispositif de protection de l’enfance de droit commun.
  • Chevigny-Saint-Sauveur dans l'agglomération dijonnaise, doit aussi recevoir des réfugiés. 
D'autres communes de Bourgogne ont aussi été sollicitées : Villeblevin dans l’Yonne, Chardonnay et Digoin en Saône-et-Loire. Par ailleurs, une trentaine de jeunes migrants isolés sont attendus dans la commune de Challuy, dans la Nièvre.



"Cette mise à l’abri de personnes vulnérables répond à des ressorts humanitaires et correspond aux engagements internationaux souscrits par la France", rappelle la préfecture. 

Ils vont pouvoir bénéficier d’un temps de répit, "dans des conditions stables et rassurantes grâce à l’accompagnement de qualité que leur offre un réseau associatif local. Ils bénéficient également d’un suivi sanitaire et social, leur permettant de prendre la mesure de leur situation et de reconsidérer leur projet d’immigration vers le Royaume-Uni. Un CAO est en effet aussi un centre d’orientation, où les migrants peuvent accomplir leurs démarches administratives, s’ils souhaitent déposer une demande d’asile".

Quel parcours attend les candidats à l'asile ?

"Lorsque la demande d’asile est enregistrée, le migrant est dirigé vers le dispositif national d’accueil des demandeurs d'asile, le plus souvent vers un Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA).
Les CADA disposent d'un encadrement qui accompagne la personne dans la constitution de son dossier de demande d’asile et qui lui permet d’accéder aux soins et, pour ses enfants, à la scolarité.

Le demandeur reste en CADA le temps de traitement de sa demande : actuellement, le délai d'instruction (en comptant l’éventuel appel) est de 14 mois en moyenne. 40 000 places de CADA devraient exister fin 2017, soit un quasi-doublement en 5 ans.

Les demandeurs ne pouvant être accueillis en CADA, faute de place, peuvent être orientés vers l'accueil temporaire (6 000 places) ou l'hébergement d'urgence pour demandeurs d’asile (bientôt 30 000 places)."



Que se passe-t-il si les demandes d'asile sont refusées ? 

"Si le demandeur obtient l'asile, il devient alors un réfugié : c'est le cas de près 36 % d'entre eux depuis début 2016. Il relève alors du droit commun avec des droits et des devoirs sociaux et doit quitter le CADA sous trois mois. Pour accompagner les plus vulnérables vers le logement, une plateforme nationale a été mise en place.

-Si le demandeur est débouté, il doit aussi partir du CADA, sous un mois. De plus, il se voit notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Il existe aussi des demandeurs placés en procédure dite "Dublin", à savoir des personnes qui relèvent de la responsabilité de l’Etat de l’Union européenne par lequel elles sont entrées dans l’espace européen. Ces personnes doivent être dirigées vers ce pays européen", dit la préfecture.
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