Une 50aine d'opposants à l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes ont manifesté ce samedi à Dijon

Comme un peu partout en France, les opposants au projet d’aéroport de Loire-Atlantique étaient appelés à manifester à Dijon samedi 27 février à 15h. Environ 50 personnes se sont réunies dans la cité des Ducs, à l'appel Comité Notre-Dame-Des-Landes 21.

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Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes comptent samedi sur une nouvelle mobilisation massive sur le site prévu pour le projet au nord de Nantes, leur première grande manifestation depuis l'annonce d'un référendum par François Hollande.  "On sera plus de 20.000, ça s'est sûr", pronostique Dominique Fresneau, coprésident de l'Acipa, l'une des principales associations d'opposants à l'aéroport, qui assure que plus d'une cinquantaine d'autocars venant de toute la France sont d'ores et déjà attendus sur le site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes. Selon lui, la mobilisation devrait être du même ordre que lors de la manifestation du 22 février 2014, lorsqu'entre 20.000 et 40.000 personnes avaient défilé dans le centre de Nantes, donnant lieu, en parallèle, à des violences et dégradations par plusieurs centaines de radicaux.

Une manifestation de soutien aux agriculteurs

A l'origine, cette mobilisation vise à combattre l'expulsion des 15 derniers habitants historiques de la surface prévue pour l'infrastructure, qui ont vu leurs derniers recours rejetés par la justice fin janvier. Ces 11 familles et quatre agriculteurs ont pour les derniers d'entre eux jusqu'au 26 mars pour quitter les lieux, a averti la justice, qui n'a toutefois pas assorti cette décision d'astreinte financière. Depuis cette décision, le président de la République a annoncé le 11 février l'organisation d'un référendum pour trancher sur ce projet d'aéroport vieux de près d'un demi-siècle. Son Premier ministre Manuel Valls a dit son souhait de lancer les travaux dès octobre en cas de victoire du "oui".

Un référedum difficile à mettre en oeuvre

Mais ni la date, ni la question exacte, ni le périmètre (la Loire-Atlantique ou la région Pays de la Loire, voire la Bretagne) de cette consultation, qui pose de complexes questions juridiques, n'ont été tranchés. "On se méfie beaucoup", confie M. Fresneau, qui voit dans ce projet de référendum une tentative "d'enfumage" de la part des pouvoirs publics. "On sent qu'on ne sera pas à égalité de moyens" avec les partisans de l'aéroport, soutenu par l'ensemble des élus de la région, observe-t-il.
"C'est le dernier atout que François Hollande a trouvé pour tenter de faire passer ce projet en force", analyse l'opposant, qui attend beaucoup de "la remise à plat du projet" promise par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et des recours environnementaux déposés devant la justice. "Légitimer par une consultation citoyenne un projet illégal qui sera débouté par la justice, ce serait fort", avertit M. Fresneau.

Le référendum est rejeté également par les partisans du projet

Le projet de référendum n'a pas été beaucoup plus apprécié par les partisans du projet qui font valoir qu'il a été déjà approuvé par les différentes collectivités concernées et par de nombreuses décisions de justice. Le nouveau président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau (LR), demande au gouvernement d'évacuer les quelques centaines d'anti-capitalistes qui occupent le site prévu pour le projet et de lancer les travaux. 

Les opposants ont déjà réussi une démonstration de force le 9 janvier, en réunissant entre 7.200 et 20.000 personnes sur le périphérique nantais.
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