Affaire Grégory : l'audition de Marcel Jacob prévue aujourd'hui à Dijon

La chambre de l'instruction doit procéder à l'audition de Marcel Jacob ce lundi 4 décembre. Il avait été mis en examen avec son épouse Jacqueline pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de leur petit-neveu Grégory. La magistrate qui instruit l'affaire doit l'entendre aujourd'hui.

Les avocats du couple Jacob sont prêts
C'est "un interrogatoire qu'on attend depuis longtemps, on est prêts", assure un de ses avocats, Me Laure Iogna-Prat.
Devant la juge Claire Barbier, la défense compte faire valoir l'alibi du septuagénaire qui, selon elle, se trouvait au travail, comme son épouse, le 16 octobre 1984, quand l'enfant de quatre ans fut enlevé puis retrouvé mort dans la Vologne.

Levée des contrôles judiciaires
Après cet interrogatoire, la défense demandera que Marcel Jacob puisse retourner chez lui, dans les Vosges, le 20 décembre devant la chambre de l'instruction de Dijon.
Mis en examen et brièvement écroués à la mi-juin, les deux époux avaient ensuite été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile d'Aumontzey.
Cinq mois plus tard, Jacqueline Jacob, 73 ans, a été interrogée le 17 novembre par la juge Claire Barbier, auprès de laquelle sa défense a également argué de son "alibi incontestable".
Trois jours après, la chambre de l'instruction, contre l'avis du parquet général, l'a autorisée à rentrer chez elle, ce qui rend la défense de son mari "très optimiste".

Qui sont les époux Jacob ?
Les deux époux sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.
La justice a déjà soulevé, depuis longtemps, la question de l'emploi du temps des Jacob le jour des faits.
Dans son arrêt de 1993 innocentant Christine Villemin, la mère de Grégory, la cour d'appel de Dijon avait relevé qu'il n'existait pas "en l'état", à leur encontre, "de présomptions suffisantes pour justifier de nouvelles investigations et a fortiori une inculpation".
"A priori ils n'étaient pas disponibles à l'heure du crime mais l'éventualité d'une absence momentanée de leur lieu de travail ne saurait être exclue. L'enquête les concernant a été entreprise trop tardivement pour avoir des chances sérieuses d'aboutir à un résultat incontestable", soulignaient à l'époque les magistrats.

Des faits qui remontent à plus de 33 ans
Dans cette énigme qui dure depuis 33 ans, une troisième personne, Murielle Bolle, 48 ans, a été mise en examen à la fin juin. Adolescente en 1984, elle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, avant de se rétracter.
Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, avait tué ce dernier - son cousin - en 1985.
La défense de Murielle Bolle a déposé vendredi une requête visant à faire annuler sa mise en examen, assortie d'une question prioritaire de constitutionnalité touchant aux conditions de sa garde à vue en 1984.

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