Alors que la justice devrait se prononcer mardi 20 juin sur la détention de Marcel et Jacqueline Jacob dans l'affaire Grégory Villemin, l'avocat du grand-oncle du "petit Grégory" proteste contre la procédure engagée 32 ans après les faits contre son client, protégé selon lui par un alibi.
L'arrestation, mercredi 14 juin 2017, de Jacqueline et Marcel Jacob, a remis subitement en avant l'affaire Grégory Villemin, plus de 32 ans après les faits. Quatre jours après, alors que la justice doit décider si elle prolonge ou non l'incarcération des deux mis en examen, la défense du grand oncle du "petit Grégory" s'indigne de la procédure lancée contre son client.
Intervenant : Stéphane Giuranna, avocat de Marcel Jacob.
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C'est une détention "totalement anormale", selon Me Stéphane Giuranna, avocat à Épinal, qui demande la remise en liberté de son client. "Marcel dit depuis 1984 qu'il était au travail entre 13 et 21 heures. Nous étions moins de 72 heures après les faits lorsqu'il a été entendu et qu'il a fait valoir cet alibi," raconte l'avocat, à Dijon. Il ajoute, consterné : "Aujourd'hui, on nous dit qu'on ne peut plus le vérifier. Il fallait le faire 32 ans avant!
Pour l'avocat, ce "n'est pas scoop" que les enquêteurs n'aient "pas bien fait leur travail". Le sort de Marcel et Jacqueline Jacob sera décidé dans l'après-midi à la cour d'appel de Dijon, ce mardi 20 juin. L'affaire Grégory Villemin, depuis la découverte du garçon de quatre ans, pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne, le 16 octobre 1984, reste à ce jour non élucidée.