Une ancienne employée de pompes funèbres dénonce les pratiques commerciales agressives souvent pratiquées dans ce secteur. Elle préside une association qui informe bénévolement les familles sur la préparation des obsèques et veut créer une coopérative funéraire à but non lucratif.
Selon la réglementation, les prestations obligatoires pour un enterrement sont assez peu nombreuses : il faut un véhicule agréé pour le transport du corps, un cercueil de 22 millimètres d'épaisseur avec une garniture étanche et quatre poignées, ainsi que les opérations nécessaires pour l'enterrement.
Mais, les familles sont souvent poussées à souscrire des prestations qui alourdissent la facture des obsèques : l’achat d’un cercueil capitonné, d’une pierre tombale, d’une plaque du souvenir, d’une croix, etc. Au final, elles se retrouvent à payer une note qui tourne autour de 3 000 euros en moyenne.
Florence Bardon a travaillé pendant deux ans dans le secteur des pompes funèbres. Elle était maître de cérémonie, un métier qui a pour but d’apporter du réconfort aux familles. Mais, elle a préféré démissionner car "il y a des objectifs chiffrés. Il y a même des objectifs avec des primes si on rentre l’argent le plus rapidement possible", dit-elle.
"Il faut vendre le plus beau cercueil, le plus beau capiton, ça fait partie des politiques des sociétés de pompes funèbres. On nous apprend les arguments pour vendre : on leur dit c’est la dernière image du défunt; il faut avoir un beau cercueil, c’est ce que les gens vont voir en dernier. »
Reportage de Fabienne Acosta, Isabelle Rivierre et Guy Marlier avec :
-Alexandre
-Florence Bardon, association Info funéraire Dijon
Aujourd’hui, Florence Bardon conseille bénévolement les familles qui consultent l'association Info funéraire Dijon. Elle leur donne tous les renseignements nécessaires sur les différentes prestations, celles qui sont indispensables et celles qui sont optionnelles. La conseillère funéraire conseille surtout d’anticiper cet événement quand c’est possible, afin d'échapper à la pression commerciale.
Son prochain objectif est le lancement en 2020 d’une coopérative funéraire à but non lucratif, qui proposera des funérailles économiques et respectueuses de l’environnement.