Plusieurs magasins de l’enseigne de grande distribution Carrefour sont touchés par une grève, samedi 31 mars. Une cause principale est avancée : la réduction d’une prime de participation.
Dijon, Quetigny, Chevigny-Saint-Sauveur, Saint-Marcel… des salariés de Carrefour sont en grève en Bourgogne et dans toute la France, samedi 31 mars. Un mouvement qui tombe pour le premier jour du week-end de Pâques. Les syndicats de l’enseigne ont appelé à la "grève générale".
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— Maeva DAMOY (@EloMaev) 31 mars 2018
Baisse d'une prime de participation
La baisse d’une prime de participation a notamment suscité la colère de la part des salariés grévistes. Elle était de 610 euros en 2017 et a été baissé à 57 euros, en raison de "la baisse du résultat du groupe en 2017", selon Carrefour. Mais l’enseigne a proposé aux organisations syndicales de la rehausser à 407 euros, avec le "versement d’un supplément d’intéressement forfaitaire de 350 euros".
"Il y a 5 ans, quand je suis arrivé, nous étions encore dans les 800 euros. Je ne veux pas toucher que 50 euros de participation [ndlr : rehaussée à 407 euros], alors que je me lève à 4 heures du matin pour venir travailler. Je viens les dimanches pour les jours de fête, toujours motivée", fait remarquer Julia Garçon, une salariée.
Plan de restructuration
Autre sujet mis en avant par les syndicats : un vaste plan de restructuration annoncé par Carrefour. Celui-ci pourrait se traduire par la suppression de 5 200 postes à l’échelle nationale.
Le passage en location gérance de 5 hypermarchés, avec une perte de rémunération pour les centaines d’employés concernés, inquiète également. C'est notamment le cas du magasin Carrefour de Beaune (Côte-d'Or).
Un reportage de Maeva DAMOY, Rodolphe AUGIER et Sophie RETHORE avec
Éric Rameau, caissier Carrefour
Aurélien Dumarché, délégué syndical CFDT