Les médecins des urgences du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Dijon ont décidé en assemblée générale de déposer un préavis de grève à compter du lundi 1er octobre 2018. Ils protestent contre le manque de moyens et de personnel.
"Les urgentistes ne sont plus en mesure d’assurer la sécurité des patients"
"Les urgentistes ne sont plus en mesure d’assurer la sécurité des patients", déclarent les médecins du SAMU-Centre 15 et du service d’accueil des urgences.
Depuis le début d’année, ils ont alerté plusieurs reprises la direction du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) François-Mitterrand. Mais, face à "l’absence de réponse adaptée et d’écoute des tutelles", ils ont décidé de déposer un préavis de grève à partir du lundi 1er octobre.
La direction du CHU de Dijon avait reconnu au mois de juillet que la situation était problématique et avait déclaré qu’elle mettait tout en œuvre pour garantir aux patients "le meilleur accueil et surtout une prise en charge de qualité".
Le transfert du Centre 15 de la Nièvre va aggraver la situation
"Malheureusement, la réalité est toute autre", estiment les médecins urgentistes. "La direction du CHU a décidé d’une réduction d’un tiers du personnel médical senior aux urgences à compter du 5 novembre 2018, de minuit à 8h, alors que les recours aux urgences ne cessent d’augmenter (+ 3 % par an) et que la saison des pics épidémiques approche.
Cette nouvelle organisation est de surcroît imposée dans un contexte de reprise du Centre 15 de la Nièvre le 2 octobre prochain, avec une augmentation d’activité estimée à 30% et sans que les quatre postes médicaux créés à cet effet n’aient été pourvus", expliquent les médecins des urgences.
Face à "la gravité de la situation", les médecins des urgences du CHRU ont décidé de déposer un préavis de grève à partir du lundi 1er octobre.