Le magazine Le Point affirme que plus de 4 millions d'appels au Samu n'ont pas reçu de réponse en 2017 en France. Un chiffre contesté par les autorités. Nous avons voulu savoir comment étaient traités ces appels, qui ne relèvent pas toujours de l'urgence.

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Chaque fois que vous composez le 15 pour joindre le Service d'aide médicale urgente (Samu), c'est d'abord un assistant médical de régulation qui vous répond. C'est lui qui vous pose les premières questions sur votre identité et vos symptômes. L'objectif est de réagir vite.

"Dans 90% des cas, ils ont quelqu'un en ligne en moins d'une minute, précise Philippe Dreyfus, le responsable du centre 15 de Côte-d'Or. L'assistant de régulation médical, l'ARM, leur demande où ils sont, ce qu'il se passe. Par la suite, il transmet le dossier au médecin régulateur. Il prend toutes les décisions nécessaires après un éventuel interrogatoire du patient."

Au Samu de Dijon, qui répond à tous les appels au 15 en Côte-d'Or, deux médecins régulateurs sont présents nuit et jour. Leur rôle est capital, c'est eux qui vont décider de l'envoi ou non de secours.
 

Le nombre d'appels explose

En Côte-d'Or, à peine 20% des appels entraînent l'envoi des secours. L'équipe du Service mobile d'urgence et de réanimation (Smur) est intervenue moins de 8 000 fois en 2017, pour 266 000 appels. Preuve que le 15 n'est plus réservé aux urgences vitales.

"Je suis là depuis plusieurs dizaines d'années. J'ai vu l'évolution, complète le responsable du centre 15. Au départ, le Samu n'était appelé que pour les urgences vitales ou quasiment. Au fil des années, on a vu des choses qui concernaient plus de la médecine générale, des problèmes ophtalmologiques, des problèmes dentaires. C'est une évolution qui se continue".

En conséquence, le nombre d'appels explose, +6% au premier semestre 2018 par rapport à la même période en 2017. Le rôle de régulation et de conseil du Samu est devenu indispensable pour éviter l'engorgement des services d'urgences avec lesquels ils travaillent.
 
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