Depuis dimanche 31 octobre, les bénévoles de la Croix-Rouge effectuent leurs maraudes tous les soirs pour apporter de la nourriture, des masques et des attestations aux plus précaires. Avec l'arrivée du froid, ce deuxième confinement s'annonce plus rugueux pour les bénéficiaires.
Amine, 23 ans, passe son premier confinement dans la rue. À l'annonce de cette nouvelle période de confinement, le jeune homme craignait que les maraudes de la Croix-Rouge soient réduites à deux jours par semaine. Depuis le 31 octobre, elles deviennent quotidiennes à Dijon (Côte-d'Or).
Un soulagement pour Amine. Car en plus de se nourrir chaque jour, pour lui c'est surtout l'occasion de briser la solitude, trouver un peu de réconfort."C'est important parce que ça me permet de manger tous les jours, mais c'est plus pour le côté social au final. Quand on n’a pas de soutien extérieur, de famille, ça impacte psychologiquement. Quand on se réunit ici on arrive encore à recréer un lien social, à rigoler", confie Amine.
Ça nous permet de nous rassembler et de pouvoir discuter
Sébastien, également bénéficiaire, apprécie lui aussi ce moment convivial. "Ça nous permet aussi de nous rassembler et de pouvoir discuter, aussi bien avec des bénévoles et nos collègues des problèmes qu’on rencontre un peu tous les jours et nous donner des astuces justement pour pouvoir survivre par rapport à la difficulté qu’on vit ».
Comme eux, entre 50 et 60 bénéficiaires se réunissent chaque soir. Les bénévoles de la Croix-Rouge le savent, alors que les températures chutent l'instauration d'un deuxième confinement vient toucher plus durement les sans-abris.
"Il y a moins de monde dans la rue en tant que passants. Certains bénéficiaires font la manche donc actuellement cette population-là n’est pas là pour les aider donc ça peut devenir un peu compliqué", explique Christophe, bénévole depuis le printemps.
Dès 20 H, place Darcy, puis place Wilson et dans les rues dijonnaises, ils offrent des soupes, sandwichs et cafés. De quoi se nourrir mais aussi se protéger en période de crise sanitaire. Les bénévoles proposent des masques jetables ou réutilisables, ainsi que du gel hydroalcoolique et des attestations de déplacement.
Depuis le premier confinement, une quarantaine de personnes ont décidé de s'impliquer dans le Samu social à Dijon. Au total, 80 bénévoles, par équipes de 6 personnes, vont se relayer tous les soirs.