Confinement : "Je regrette de ne pas être Carrefour et compagnie. Ils ont le droit de vendre. Nous, à côté on crève"

Tous les commerces dits non-essentiels vont devoir baisser le rideau ce jeudi soir et pour une durée de quatre semaines minimum, avec la mise en place d'un nouveau confinement. Les nouvelles mesures suscitent la colère de commerçants dijonnais. 

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Francisco Pereira est cordonnier à Dijon. Dès ce jeudi soir, il va baisser le rideau de son magasin pour quatre semaines au moins. Une nouvelle période difficile s'ouvre pour lui.

"Dans la profession, on est déjà un petit peu massacré donc ça n'arrange pas les affaires, explique-t-il. Les gens réparent de moins en moins, c'est une réalité. Avec cette fermeture, c'est plus embêtant."

Le gouvernement a dressé une listes des commerces essentiels qui pourront rester ouverts pendant ce deuxième confinement. À la biscuiterie Mistral, on espère encore échapper à la fermeture. "Même si on est alimentaire, est-ce qu'on est vraiment de première nécessité, s'interroge Laure Merme, la responsable de la boutique. On attend aujourd'hui le feu vert de notre patron pour savoir si demain les boutiques vont pouvoir ouvrir."

À la veille des fêtes de fin d'année, la nouvelle collection de la chapellerie Bruyas va devoir rester en magasin. Un coup de massue pour les gérantes. "Ce que je regrette aujourd'hui c'est d'être une petite commerçante. Je regrette vraiment de ne pas être Carrefour et compagnie. Eux, ils ont le droit de vendre des gants, des bonnets, des écharpes et nous à côté on crève. On crève il faut le dire", confie émue Yvette Monin.

Le président Emmanuel Macron a annoncé que les mesures pourront être allégées dans quinze jours pour les commerces, seulement si la situation sanitaire s'améliore.
 

Du stock dans les supermarchés

Dans le même temps, la fréquentation est en hausse dans les supermarchés. À Fleurey-sur-Ouche, en Côte-d'Or, il n'y avait cependant pas d'embouteillage de chariots à l'entrée du magasin Intermarché.

Les rayons restent bien remplis, mais comme ailleurs c'est une nouvelle fois le rayon des pâtes ou du papier toilette qui commence à se vider. 

Les clients que nous avons interrogés n'ont pas modifié leurs achats à la veille d'un nouveau confinement, en faisant les mêmes courses que d'habitude. Malgré tout, une restriction à trois produits identiques a été mise en place dans ce magasin pour ne pas vider les rayons.

Après la cohue rencontrée en mars dernier, le directeur du supermarché a préféré anticiper. "On a l'expérience du dernier confinement qui nous permet d'anticiper un peu le flux de personnes mais également les commandes que nous avons boostées au début de la semaine pour une éventuelle forte affluence", précise William Thuel. Avec la sortie des bureaux, le magasin se prépare à un éventuel rush de fin de journée.
 
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