Le reconfinement pour faire face à la deuxième vague de coronavirus. C'est en tout cas ce qu'a annoncé Emmanuel Macron dans une allocution hier soir. En Bourgogne, les politiques n'ont pas tardé à réagir, entre appel au strict respect des mesures et attaques contre le gouvernement.
Hier soir, Emmanuel Macron a annoncé le reconfinement généralisé sur tout le territoire national. La seule solution efficace selon le Président de la République, pour faire face à la deuxième vague de coronavirus. Des mesures quasi similaires à celles appliquées au printemps dernier. En Bourgogne, les personnalités politiques ont rapidement réagi.
A gauche, un appel à la solidarité
Sur Twitter, François Rebsamen, maire PS de Dijon, récemment déclaré positif au coronavirus, en a appelé au "respect collectif et individuel de toutes les consignes même si certaines sont dures à accepter."Comme vous j'ai entendu l'intervention du président de la république. J’en mesure l'importance et la gravité. 1/2 #confinement2
— François Rebsamen (@frebsamen) October 28, 2020
Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté en appelle à la "solidarité" dans un communiqué. Elle salue également le maintien de l'ouverture des écoles, collèges et lycées, "pour éviter de renforcer les inégalités et le décrochage. L'école est le socle de notre société."
#COVID19 Dans ce contexte préoccupant pour tous, le maître-mot doit être la Solidarité : solidarité par la responsabilité individuelle, solidarité dans les décisions des acteurs publics grâce à un dialogue resserré avec tous les acteurs, et une coopération étroite avec l’Etat. pic.twitter.com/X5lpdwu1yI
— Marie-Guite Dufay (@MarieGuiteDufay) October 28, 2020
Cécile Untermaier, députée de Saône-et-Loire, a annoncé qu'elle voterait pour les mesures de confinement. Elle "redoute un confinement moins sévère alors que les chiffres sont encore plus préoccupants".
A droite, l'incompréhension
Gilles Platret, maire LR de Chalon-sur-Saône, reprochait à Emmanuel Macron hier soir sur Franceinfo, de ne pas avoir fait "de mea culpa". "On attendait tout de même les moyens de retisser la confiance. Pour qu'une politique anti-épidémie réussisse, il faut que la population y adhère. Elle ne peut y adhérer que s'il y a un degré de confiance entre elle et le pouvoir. La confiance, elle se prouve. Il aurait été bon que ce soir, le chef de l'Etat reconnaisse un certain nombre d'erreurs. Il se serait grandi parce qu'on sait très bien que c'est difficile de gouverner en cette période mais là, on a l'impression qu'il est complètement aveugle sur ce qui a pu manquer". Gilles Platret regrette que certaines mesures arrivent aussi tard, comme la création de lits de réanimation supplémentaires.Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or, a commenté en direct l'allocution présidentielle. Il parle d'un "confinement bâtard", et d'un "horizon bouché".
Un confinement jusqu’au 1er décembre, mais réévalué tous les quinze jours, sauver Noël (ou pas...) : encore une fois, pas de ligne claire mais un horizon bouché ! pic.twitter.com/bbuiPYoFfJ
— Alain Houpert (@alainhoupert) October 28, 2020
Dans un autre tweet, le sénateur ajoute "Il fallait faire 'événementiel' en deuxième langue !!! La culture va passer en 'langue morte' !"
Sur Facebook, Marie-Claude Jarrot, maire LR de Montceau-les-Mines, s'est dite "Très triste pour nos commerces de centre ville et de quartiers qui subissent de plein fouet cette crise sanitaire. Nous sommes mobilisés pour les aider. Nous poursuivons notre engagement à leurs côtés."
Elle a ensuite tenu à dédramatiser la situation. Elle a partagé une chanson de Johnny Hallyday avec ce message : "C’est peut-être un peu « pathos » mais j’ai envie de partager avec vous cette belle chanson de Johnny : Vivre pour le meilleur !"
Au Rassemblement National, l'ironie
Julien Odoul, président du groupe RN au Conseil régional, a joué l'ironie en réponse au discours présidentiel. Lui critique la forme du discours.L'élu de la ville de Sens a aussi évoqué un "gachis depuis le mois de mars !".Pour #Macron, les plus jeunes peuvent avoir 64 ans. ? https://t.co/a5LlOB2qSM
— Julien Odoul (@JulienOdoul) October 28, 2020
La génération de l’an 1350 avait à subir la Grande Peste, la Guerre de Cent Ans, la famine... Excusez du peu ! #macron20h https://t.co/sffXyT0cjL
— Julien Odoul (@JulienOdoul) October 28, 2020