Depuis le début de l'épidémie, les structures qui permettent de faire un test de dépistage se sont multipliées. Des Drive ont même été mis en place. Mais avec la multiplication des cas suspects, les CHU, seuls habilités au départ, ne réalisent pas moins de tests.
Ouvert 7 jours sur 7, le centre de dépistage du CHU de Dijon accueille 70 patients en moyenne chaque matin. Depuis son ouverture fin février, les locaux ont changé mais les conditions d'accueil sont les mêmes. Toutes les personnes accueillies ici viennent de Côte-d'Or ou de la Nièvre, adressées par le SAMU Centre 15 ou les urgences.
Après une vérification de leur identité et des mesures de protection optimales, le test est très rapide. Il se fait en insérant un écouvillon, une sorte de coton-tige, dans le haut du nez.
Les prélèvements sitôt recueillis peuvent partir à l'analyse. "Nous les conditionnons dans des pochettes spécifiques pour séparer ce qui est administratif des tubes. Puis dans des petits collecteurs où nous pouvons en mettre quatre ou cinq, détaille Maryline Rougier, cadre de santé. Après, nous les conditionnons dans une boîte type glacière. Et une personne les emmène de l'autre côté de la rue au laboratoire de virologie où elles seront traitées et analysées"
Le laboratoire du CHU est un site stratégique, sécurisé. Il est impossible d'y pénétrer. Plus de 70 % des tests effectués ici sont aujourd'hui des dépistages COVID.
"Sur le plan technique, les virologues font des efforts énormes. Ils ont raccourci le temps nécessaire à la technique. Des appareils vont être installés pour accélérer encore ce temps", précise Lionel Piroth, chef du service infectiologie au CHU de Dijon. "Pour faire des tests, il faut des écouvillons et des réactifs, pas que des machines […] On a toujours les moyens de le faire dans l'état actuel des choses."
Les personnes prélevées connaissent le résultat de leurs tests dans les 48 à 72 h. Toutes sont rappelées par une équipe dédiée, quel que soit le résultat et un suivi médical est mis en place au cas par cas.
Les centres hospitaliers universitaires de Dijon et Besançon et le centre hospitalier de Sens, dans l'Yonne, disposent d'un plateau technique. Tous les établissements de santé de deuxième ligne et éventuellement de troisième ligne réalisent les prélèvements dont l’analyse est sous-traitée.