Côte-d'Or : démontage imminent pour l'antenne relais installée irrégulièrement à Longvic

Depuis près de dix jours, la polémique prend de l'ampleur. Dénoncée par des riverains, la pose d'une antenne relais sur le boulevard de Chicago est remise en question. La municipalité se défend d'être à l'initiative de cette installation qu'elle juge illégale. Elle a demandé son démantèlement. 

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À Longvic, une antenne-relais crée la discorde. Depuis le jeudi 21 janvier dernier, son installation a débuté sur la commune de Longvic, à cheval avec la ville de Dijon et le boulevard de Chicago. Il s'agit d'une antenne de l'opérateur Bouygues Telecom, installée par un sous-traitant. Depuis, les riverains contestent cette installation, sur le terrain d'une propriété privée, affirmant qu'elle ne respecte pas le cadre légal et les autorisations d'usage.

Selon nos informations, la mairie de Longvic a demandé le démantelement de l'antenne-relai ce mercredi 3 février.

 

 

Sandrine Pommier vit à proximité directe de la nouvelle antenne-relais, " c'est à vingt mètres de chez moi, je la vois tous les jours depuis ma terrasse " raconte-t-elle. Elle demande le démentelement de l'installation. " On laisse faire en toute impunité, sans autorisation, sans concertation des riverains, en nous prenant en otage et en mettant notre santé en danger, en installant des antennes -relais en toute illégalité ".

En cause cette dernière et la soixantaine de signataires de la pétition lancée en ligne demandant le démantelement de cette antenne-relais, regrettent et dénoncent le manque de consultation, notamment de la part de la municipalité. 

Ce vendredi 29 janvier, une délégation était reçue en mairie par des adjoints au maire. La municipalité se defend d'être à l'initiative de cette installation. Elle explique même ne pas en avoir été informée, jugeant la procédure " illégale ". 

 

" Aucune autorisation de travaux n'a été délivrée "

" Cette installation n'a fait l'objet d'aucune déclaration préalable et, comme vous, la Municipalité a été mise devant le fait accompli, explique José Almeida le maire (PS) de Longvic dans un communiqué. Ce n'est pas une façon de procéder acceptable et, circonstance aggravante, c'est une procédure en l'état illégale puisqu'aucune autorisation de travaux a été délivrée. "

L'élu poursuit, annonçant que des procédures judiciaires étaient engagées. "Un procès-verbal a été dressé par la Police Municipale pour constater l'infraction. Dès lors il a été demandé qu'un dossier soit déposé auprès des services de l'urbanisme de Dijon Métropole. Dans le même temps, j'ai pris un arrêté interruptif de travaux afin de suspendre cette installation. " a-t-il déclaré.

De son côté, l'opposition s'est également saisie du dossier, par l'intermédiaire de Valérie Grandet du groupe " Longvic vers l'avenir ".

" Nous sommes en droit d’attendre qu’aucune régularisation à posteriori ne soit délivrée et refusons que les habitants soient otages d’une politique du fait accompli. " explique l'élue.

 

Que dit la loi ? 

Joint par téléphone, l'ARCEP (l'Autorité de régulation des communications électroniques) explique que ce sont les opérateurs qui décident de l’emplacement des nouveaux sites. Mais le choix des opérateurs est « orienté » par différentes contraintes et notamment le droit : code des postes et communications électroniques, code de l’urbanisme, règles en fonction de la zone (zone naturelle protégée par exemple).

À ce sujet, le site internet du Gouvernement, " Radiofréquences.gouv.fr " complète : " Toute installation d’antenne-relais installée sur le toit, la terrasse ou le long d’une construction existante doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la mairie qui étudie le respect du code de l’urbanisme.

" Au préalable de l’installation d’un site, l’opérateur est tenu, au titre de la loi Abeille, d’informer par écrit le maire ou le président de l'intercommunalité dès la phase de recherche et lui transmettre un dossier d'information (DIM) deux mois avant le dépôt de la demande d'autorisation d'urbanisme ou de la déclaration préalable. "

Selon les différents acteurs, c'est sur ce point que la loi n'aurait pas été appliquée. 

L'opérateur de téléphonie Bouygues Telecom confirme qu'il s'agit d'une antenne-relai leur appartennant, installée par un sous-traitant. 

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