"J'aime mon bistrot" : une plateforme pour aider les bars, restaurants et hôtels pendant la crise du Covid-19

Leur réouverture n’est pas encore annoncée mais les bars, restaurants et hôtels souhaitent l’anticiper. Des initiatives solidaires permettent de réaliser des précommandes en ligne sur de futures consommations à prendre sur place.

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S’installer en terrasse pour boire un verre avec ses amis ou manger au restaurant en famille… Beaucoup en rêvent pendant le confinement. De telles situations ne sont plus possibles depuis le 14 mars et la date exacte de leur réouverture n’a pas encore été annoncée pour le moment par le gouvernement.

Les restaurateurs ont donc délaissé leurs tabliers, mais pas leurs idées. Les plateformes solidaires en ligne se multiplient, comme jaimonbistrot.fr. Son objectif est de récolter des fonds pour aider les professionnels des cafés, bars, restaurants et hôtels à faire face à la situation dès à présent.

Son fonctionnement est simple : les clients peuvent précommander un café, un cocktail et même des plats, pour un montant de 1,50€ à 50€. Initiée par les grands acteurs de la Consommation hors domicile, les partenaires - des marques et des marchands de boissons - se sont engagés à participer à un abondement de 50% sur les 20 000 premières commandes. C’est-à-dire que si un client achète pour 50€ de bon d’achat, il pourra consommer 25€ de plus.

Ces bons d’achats seront à utiliser dès la sortie du confinement et la réouverture de ces établissements.
 

 

Garder le lien avec les clients

Anais Letolle, gérante du restaurant O’ Bannelier à Dijon (Côte-d’Or), a choisi de s’inscrire sur la plateforme. "Au départ, c’était plus pour avoir une petite trésorerie qui rentrait tout de suite. Et puis j’ai vu que beaucoup de personnes proposaient des précommandes sur d’autres plateformes ou des bons cadeaux. J’ai trouvé ça sympa et j’avais aussi envie de voir comment les gens réagissent par rapport à cette initiative et que cela nous rassure un peu aussi pour l’avenir."

La restauratrice se dit contente car "cela marche plutôt bien". Les formules du midi sont les plus privilégiées par leurs (futurs) clients. Anais Letolle récolte en moyenne 100€ par jour grâce aux précommandes, ce qui fait un montant total récolté de 1500€ (sans l’abondement) pour le moment.

Mais la cheffe d’entreprise tempère : "Cela servira à payer un fournisseur ou deux. C’est plus pour avoir un peu de sous qui rentrent. Ce n'est pas ce qui va nous aider vraiment, c’est plutôt du beurre dans les épinards."

Sur toute la France, 15 444 pré-commandes ont d’ores et déjà été réalisées sur jaimemonbistrot.fr pour un montant total d’1 060 000€, avec un montant moyen de pré-commande de 46€.
 
 

Se réinventer

La crise actuelle n’épargne personne, même pas les chaînes. Richard Texeira gère une franchise indépendante à Dijon, Au bureau. Il a décidé de participer localement à cette initiative afin de "faire plaisir au client à la reprise". Pour l’heure, il a récolté environ 1200€.

Ses 32 employés sont actuellement tous au chômage partiel mais il réfléchit déjà à l’après. "On commencera très doucement, avec 12-13 employés. Aujourd’hui, on a une affaire qui fait 300 places. À la réouverture, on en fera 150 donc on divisera par deux les salariés. Une partie restera en chômage partiel", explique-t-il.

Le gérant a également eu une autre idée, mise en place par beaucoup de structures : "On prévoit de faire de la vente à emporter le midi pour ceux qui seront au travail. C’est la seule alternative. On ne le fera que sur une formule plat du jour à emporter, le midi. Et on va aussi adapter nos horaires. Comme le service au bar va être interdit, je ne suis pas certain de mettre du personnel toute la journée. On ouvrira à 11h30, avec une coupure, et on allongera le temps le soir pour faire deux services. On modifiera en fonction de l’évolution. On s’adaptera."
 

Un geste pour les soignants

D’autres plateformes existent, comme Sauve ton restau. Lancée par Hemblem, une agence spécialisée dans le community management, et Le Pot commun, un acteur de la cagnotte en ligne. Cette fois-ci, en plus d’aider les commerçants pendant le confinement en prévoyant ses futures sorties, les adeptes aident les soignants. Pour chaque bon acheté, un euro est reversé aux hôpitaux.

Mais il faudra que les clients soient patients avant de pouvoir profiter de leurs précommandes. Vendredi 24 avril, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé à l’issue d’une réunion à l’Élysée sur le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme que la décision sur la date de réouverture des cafés, restaurants et bars serait prise à la "fin du mois de mai". Une échéance tardive pour éviter toute « précipitation », alors qu’une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus est possible.

 
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