Dijon : 150 manifestants contre les "violences policières" envers les "gilets jaunes"

Lundi 28 janvier, environ 150 personnes se sont rassemblées place de la République à Dijon pour dénoncer des "violences policières" lors des manifestations de "gilets jaunes".

En tête de cortège, les manifestants portent un cercueil sur lequel ils ont collé des images de visages et de corps blessés. Des photos de "gilets jaunes" d'autres villes de France dont les manifestants dijonnais se sentent solidaires.

"Le flashball, c'est vraiment une arme redoutable. On a 18 personnes éborgnées aujourd'hui, 1 700 blessés au total, plus de 200 graves blessés, des gens avec des mains arrachées. Donc ça suffit !", explique Jérome Gaillard, l'un des 150 manifestants présents.
 


Sur internet, le journaliste indépendant David Dufresne vérifie et compile les images de manifestants blessés. Il a compté 357 signalements dont 160 blessures à la tête.

Le LBD 40, un flashball amélioré, est souvent cité comme responsable. Mais pour les policiers, il n'est pas question de remettre en cause son usage. "Il est indispensable parce qu'il permet aux unités de maintien de l'ordre de rester à distance de faits vraiment délictueux et dangereux", insiste Stéphane Ragonneau, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale.
 

"Pas d'infraction de la part des forces de l'ordre"

En décembre dernier,  nous vous parlions du cas d'un jeune dijonnais de 15 ans, atteint d'une double fracture à la mâchoire après une manifestation. Il est l'une des quatre personnes à avoir porté plainte à Dijon. Une procédure est classée sans suite et trois sont toujours en cours.

"Comme toutes les armes, ce sont des armes qui présentent une dangerosité. Pour l'instant, je n'ai pas constaté d'infraction de la part des forces de l'ordre. Ce que j'ai vu, celle pour laquelle je me suis prononcé, il n'y avait pas à mon sens d'infraction pénale", précise le procureur de la République de Dijon, Éric Mathais.

Parmi les gilets jaunes présents lundi soir, certains n'hésitaient pas à parler d'une justice à deux vitesses, plus prompt à condamner lorsqu'il s'agit des manifestants. Il n'y a pas de chiffres à notre connaissance sur ces condamnations, le parquet ne les révèlera que ce jeudi 31 janvier.
 
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