Le mercredi 20 janvier dernier, les forces de l'ordre ont interpellé l'auteur présumé du viol sur une élève du collège Saint-François-de-Sales. Les faits remontent au début du mois, mais les parents d'élèves restent inquiets.
Les faits remontent au jeudi 7 janvier dernier. Alors qu'elle se rend en direction du collège Saint-François-de-Salès, une jeune fille de 11 ans, scolarisée en classe de sixième est agrippée par un homme qui la conduit vers son véhicule, la menaçant d'un couteau.
L'homme stationné aux abords de l'établissement scolaire, déplace ensuite sa voiture, pour la garer dans une impasse à quelques mètres. Dès lors, il retire les chaussures et le blouson de la jeune. Il l'aurait ensuite violée pendant près de quinze minutes avant de laisser la jeune fille prendre la fuite.
À son retour au collège, elle aurait immédiatement alerté ses professeurs qui auraient ensuite prévenu les forces de police.
Ainsi, dès le lendemain, le vendredi 8 janvier une enquête était ouverture pour une tentative de viol et enlèvement sur mineur. Depuis, une dizaine de mineurs ont été entendus, tout comme la jeune fille, gravement traumatisée, et ses parents.
Le suspect encore " très flou "
Le mercredi 20 janvier à 10h30, un homme de 24 ans a été interpellé et placé en garde en vue. Son logement a fait l'objet d'une perquisition et les premiers éléments ont permis de constater que certains des outils numériques du suspect avaient été réinitialisés récemment. D'après le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, le supect n'aurait " à [sa] connaissance pas de lien avec le collège ni d'antécédents psychiatriques".
Pendant sa garde à vue, il aurait reconnu l'enlèvement mais serait resté " très flou " sur les faits de viol qui lui sont reprochés.
Selon nos informations, l'individu résiderait dans les alentours de l'établissement.
À la suite des 48 heures de garde à vue, l'homme qui était inconnu des services judiciaires, a été placé en détention en provisoire. Pour des faits de viol sur mineur de moins de 15 ans et enlèvement ou séquestration, il risque une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
L'inquiétude des parents
Depuis deux semaines, les parents d'élèves vivent dans la peur. Aujourd'hui, à l'heure de la sortie des classes, une mère nous expliquait : " Avant, je n'accompagnais pas ma fille au collège. Elle y allait toute seule. Maintenant je l’amène en voiture, et je viens la chercher ".
Quelques mètres plus loin, une autre mère de famille est venue chercher sa fille devant les grilles. Si elle constate les efforts mis en oeuvre par l'établissement, elle ne cache pas sa crainte pour sa fille, élève de troisième.
" Le collège ainsi que le lycée ont énormément communiqué depuis la réalisation [sic] des faits tout en respectant le secret de l’enquête, confie-t-elle. Ils ont été très réactifs et nous ont informés que tout allait être mis en place pour assurer la sécurité des élèves. " Puis de préciser " en tant que parent forcément que c'est toujours très compliqué de penser que nos enfants ne sont pas en sécurité. Mais il est vrai que même dans les rues, on n'est pas en sécurité "
Depuis, des vigiles ont été embauchés pour surveiller les entrées et sorties de l'établissement. Une cellule psychologique a été mise en place ainsi qu'un soutien, assuré par les médecins scolaires pour les enfants qui souhaiteraient échanger. Des patrouilles de police sécurisaient également les lieux.