La Chocolaterie de Bourgogne à Dijon est à nouveau en difficulté. Elle a été placée en redressement judiciaire le 31 octobre 2017, trois mois seulement après l'arrivée de nouveaux actionnaires. Son avenir devrait se jouer début décembre devant le tribunal de commerce.
Lanvin, Nestlé, Barry-Callebaud, puis un fonds d'inverstissement néerlandais et de nouveaux actionnaires depuis août 2017 : la Chocolaterie de Bourgogne a connu de multiples propriétaires. Les derniers en date n'ont apparemment pas réussi à résoudre les difficultés financières de l'entreprise, installée sur la zone d'activités Capnord et qui dispose de deux boutiques de vente.
Selon une source syndicale, les difficultés actuelles proviendraient d'un désengagement de l'actionnaire néerlandais depuis l'été 2016. Le sort des 185 salariés est donc à nouveau en suspens. Lundi 6 novembre, ils ont rencontré l'administrateur judiciaire parisien qui a été nommé.
L'entreprise est en redressement judiciaire depuis fin octobre. Les candidats potentiels à la reprise ont jusqu'au 27 novembre seulement, pour déposer leur dossier. Le tribunal de commerce de Dijon devrait se prononcer le 4 décembre. Des délais très courts.
Reportage avec : Christian Bougnon, délégué CFDT, Patrick Marcillet, superviseur de production, élu CE CFDT et Céline Boidevezi, directrice générale Chocolaterie de Bourgogne.
Les dates clés de la Chocolaterie
►1921 : création de la chocolaterie Lanvin à Dijon par Auguste Lanvin
►1988 : Nestlé rachète le site
►Février 2007 : l'usine devient propriété de Barry Callebaut
►Septembre 2012 : Barry Callebaut cède son usine de Dijon à la Chocolaterie de Bourgogne, créée par trois professionnels du secteur.
►Février 2015 : la chocolaterie est reprise par le fonds d'investissement néerlandais Varova et Nimbus. 110 salariés sont licenciés et 185 conservés.
►Août 2017 : un plan de relance de 5 millions d'euros est signé entre la Chocolaterie de Bourgogne, la Caisse d'épargne Bourgogne-Franche-Comté, la société Rubis Capital et ACG Holding.
Les nouveaux investisseurs, tous bourguignons, détiennent 25 % du capital. Depuis février 2015, la Caisse d'Epargne était déjà co-propriétaire du terrain sur lequel est situé l'usine.