Bonne nouvelle pour l'entreprise Chocolaterie de Bourgogne: de nouveaux actionnaires vont investir 5 millions d'euros dans ce creuset du chocolat dijonnais. de quoi permettre à la direction de lancer de nouveaux projets afin de redresser sa situation financière.
Une odeur de cacao enivrante se répand dans les couloirs de la Chocolaterie de Bourgogne. Des tablettes de chocolat par centaines sont fabriquées dans cette chaîne de production. Au total, 4 tonnes en sortent chaque jour, direction l'Allemagne.
L'export est un des points forts de l'entreprise. Son point faible ? Un déficit chronique.
Difficultés financières
Mais heureusement pour cet édifice du chocolat dijonnais, l'entreprise de la rue Cluj va recevoir de l'argent frais avec l'arrivée de trois nouveaux actionnaires locaux. Les 5 millions d'euros qu'ils vont injecter à la fabrique vont lui permettre de poursuivre son développement commercial.
Ce plan de relance a été signé entre la Chocolaterie de Bourgogne, la Caisse d'épargne Bourgogne-Franche-Comté, la société Rubis Capital et ACG Holding, qui signent le chèque conjointement.
Les nouveaux investisseurs, tous bourguignons, détiendront 35% du capital. Depuis février 2015, la banque était déjà co-propriétaire du terrain sur lequel est situé l'usine. C'est un investissement logique dans le patrimoine agroalimentaire local.
"Elle rencontre un vrai succès commercial mais c'est une machine très lourde qui a besoin de beaucoup de capitaux pour atteindre son seuil d'équilibre", indique Pierre-Yves Scheer, membre du directoire de Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté.
Une entreprise historique
La Chocolaterie de Bourgogne est l'héritière d'une longue histoire qui remonte à près de 200 ans.
Chaque produit qui en sort est mythique : les escargots Lanvin en 1935 ou encore les barres de céréales de Nestlé dans les années 1990-2000. La directrice générale de la Chocolaterie de Bourgogne, Celine Boidevézi, souhaite d'ailleurs développer cette production.
"On a un carnet de commande plein donc on a besoin de main d'œuvre et il faut faire des transformations. Tout est en train d'être repensé", souligne-t-elle.
La PME s'est donnée un an pour stabiliser ses comptes. En attendant, les deux magasins dijonnais Chocolaterie de Bourgogne ne désemplissent pas, preuve que le succès est à portée de main.
Un reportage de Tiphaine Pfeiffer, Éric Debief et Eric Vial.
Intervenant :
- Celine Boidevézi, directrice générale de la Chocolaterie de Bourgogne
- Pierre-Yves Scheer, membre du directoire de Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté