Dijon : Des soignants de cliniques privées formés aux soins intensifs avant une possible troisième vague

Être prêts et formés... au cas où. A la clinique Bénigne Joly de Talant (Côte d'Or), les personnels sont formés à la gestion des situation de crise par les équipes des soins intensifs du CHU de Dijon. En cas de rebond épidémique du Covid-19, elles pourront mieux prendre en charge les patients. 

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Il respire, clique des yeux. C'est un mannequin presque réel sur lesquels les soignants de la clinique Bénigne Joly de Talant (Côte d'Or) sont formés à la gestion d'urgences médicales. Clara Martinez est infirmière au sein de l'établissement. Comme toutes ses collègues elle a été formée à la prise en charge de ces situations. Mais ce rappel est le bienvenu. "Les situations d’urgence, les arrêts cardiaques, on n'en a pas tous les jours. C’est très formateur. On a des petites situations d’urgences et ce genre de mise en situation nous permet de revoir les bases."

"Cela nous permet de nous améliorer. Les techniques changent souvent" souligne Mégane Blandin, aide-soignante. Elle se réjouit aussi de liens renforcés avec les équipes du SMUR. Des process établis, des gestes maitrisés et des relations fluides avec les autres établissements de santé, indispensable en cas de rebond épidémique. L'objectif est que les soignants de la clinique puissent prendre en charge une partie des patients atteints du Covid-19. 

 

"Sur la première vague, on y est allés spontanément, pas forcément bien préparés. Voilà, on l’a fait. Aujourd’hui, on sait ce qui peut arriver. C’est le moment d’anticiper, de s’y préparer, de pouvoir se former."

Paola Burdin, directrice de la clinique mutualiste Bénigne Joly

"Nous, notre devise, c'est 'Jamais la première fois sur le patient', explique Sébastien Mirek, médecin-anesthésiste-réanimateur au CHU de Dijon et en charge de la formation. Des problèmes les plus bénins aux arrêts cardio-respiratoires, il préparent les équipes de la clinique à gérer les situations de crise les plus fréquentes avec des patients Covid-19. "A titre individuel, les soignants sont des professionnels diplômés. Mais à titre collectif, il faut s'entrainer en réel" explique le médecin. Pour être au plus proche de la réalité, les formations ont lieu sur le lieu de travail des soignants et avec le matériel de l'établissement. 

Etablissement privé à but non lucratif géré par la Mutualité française, la clinique Bénigne Joly de Talant est l'une des premières à accueillir les équipes de formateurs du CHU. D'autres stages sont prévus à Beaune, Semur-en-Auxois ou encore Auxerre. 

 

Affronter une 3eme vague 

"Cette formation va etre un véritable apport pour les soignants de cette clinique pour pouvoir affronter à nouveau la vague qui nous attend. Celle qui est en tous cas escomptée et pour laquelle il faut que l’on soit en capacité de répondre, analyse Paola Burdin, directrice de la clinique mutualiste Bénigne Joly. "Sur la première vague, on y est allés spontanément, pas forcément bien préparés. Voilà, on l’a fait. Aujourd’hui, on sait ce qui peut arriver. C’est le moment d’anticiper, de s’y préparer, de pouvoir se former."

Mais la formation ne règle pas tout reconnait la directrice. "Aujourd'hui, les équipes sont fatiguées. Rien qu’à l’idée de repartir dans cette vague, pour eux c’est difficile à comprendre, à expliquer. Aujourd’hui, on a besoin de leur apporter le soutien dont ils ont besoin. Cest aussi une manière de leur apporter cet aide."

En cas de nouvelle poussée épidémique en Bourgogne Franche-Comté, 10 lits de soins intensifs en médecine pneumologie sont déjà prévus pour accueillir des patients atteints du Covid-19 au sein de la clinique Bénigne Joly. L'établissement pourra monter à 20 patients en cas de grave crise.

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