Gvantsa, 19 ans, scolarisée au lycée Hippolyte-Fontaine, avait été amenée au centre de rétention de Metz et devait être expulsée vers son pays natal la Géorgie. Une pétition avait été mise en ligne pour la soutenir. La justice vient d'ordonner sa libération mercredi 28 août 2019.
Rappelons qu'elle a été arrêtée par surprise sans pouvoir amener aucune affaire personnelle alors qu'elle respectait les obligations de pointage au commissariat pendant la durée de sa procédure et sans que les moindre délit puisse lui être reproché", déclare Paul Garrigues, au nom du collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants qui s'est mobilisé pour obtenir la libération de la lycéenne.
Les enseignants de cette très bonne élève avaient interpellé la préfecture de Côte-d'Or sur la situation de Gvantsa, tout comme la FSU ou l'association SOS refoulement.
Mais, l'administration n'était pas revenue sur sa décision et la jeune fille, interpellée samedi 24 août, devait être expulsée vers Tbilissi, la capitale de la Géorgie.
"La question n'est aucunement réglée sur le fond"
La justice a stoppé le processus, "mais la question n'est aucunement réglée sur le fond", précise Paul Garrigues. Car, la décision de régularisation pour pouvoir continuer de vivre avec sa famille et ses proches dépend du préfet.
"Gvantsa remplit toutes les conditions de régularisation. Il est urgent qu'elle puisse reprendre une vie et des études sereines. C'est ce que nous appelons tous à venir demander jeudi 29 août à 17h devant la préfecture à Dijon", indique le collectif de soutien aux demandeurs d'asile et migrants.
Gvantsa doit faire sa rentrée lundi 2 septembre, en classe de terminale.
Le dossier est devant la cour administrative d’appel de Lyon
"La cour d’appel de Metz a annulé l’ordonnance du juge de la liberté et de la détention du 26/08/2019 ayant validé la rétention administrative de Mme Gvantsa Pkhikidze", déclare le préfet de Côte-d’Or qui "prend acte de cette décision qui censure la décision de placement en rétention administrative pour des motifs de procédure".
"Sur le fond, la décision de l’administration portant refus de séjour, assortie d’une obligation de quitter le territoire français, dans le délai de 30 jours, notifiée à Mme Pkhikidze le 24 juillet 2018, a été validée par le Tribunal administratif de Dijon par un jugement en date du 17 décembre 2018", précise le préfet.
"Il a été fait appel de ce jugement auprès de la Cour administrative d’appel de Lyon, qui a programmé une audience le 10 septembre 2019", ajoute le préfet.
"Conformément à la déontologie de l’administration interdisant la diffusion publique d’informations individuelles, il ne sera fait aucun commentaire supplémentaire sur ce dossier contenant des données personnelles", conclut le préfet de Côte-d'Or.