Lors du match Dijon-Nice qui a eu lieu samedi 10 février 2018, le joueur niçois Mario Balotelli a "entendu des cris de singe à son encontre". La commission de discipline" de la Ligue de football professionnel va étudier le dossier.
Les joueurs du DFCO recevaient l’OGC Nice dans le cadre de la 25e journée de Ligue 1. Les Dijonnais l’ont emporté 3-2 sur leur terrain du stade Gaston-Gérard. Une victoire arrachée dans le dernier quart d'heure.Cette rencontre a été marquée par la décision controversée de l'arbitre Nicolas Rainville de refuser un but au buteur Mario Balotelli, qui faisait sa rentrée après une suspension pour accumulation de carton jaunes, pour une charge supposée sur le gardien Baptiste Reynet. Cette décision a pesé lourd dans le résultat alors que le score était de 2-2 (83).
En effet, alors que Nice aurait pu mener 3-2, dans la minute suivante c'est le Sud-Coréen Chang-hoon Kwon qui a donné un avantage définitif à Dijon grâce à un tir croisé du gauche (3-2, 83).
Un but dans le money-time qui vaut de l'or pour #Kwon Chang-hoon !! Son 6e de la saison ! #DFCO #Ligue1Conforama #TeamDFCO #DFCOOGCN #SouthKorea pic.twitter.com/RQnDDLvy7V
— Dijon FCO (@DFCO_Officiel) 11 février 2018
Après des gestes d'énervement à l'encontre du public, Mario Balotelli avait écopé d'un carton jaune. Il avait ensuite indiqué à l'arbitre avoir été victime de cris racistes. La LFP (Ligue de football professionnel) indique qu'elle ne dispose pas d'autres éléments à ce stade. "Le dossier sera étudié par la commission de discipline" jeudi 15 février.
Des cris racistes
L'organisation britannique Kick It Out, qui lutte contre les discriminations, se dit "choquée" par ce carton jaune infligé à l'international italien alors qu'il souhaitait "attirer l'attention de l'arbitre sur des cris racistes".
Kick It Out attend "une réponse forte" des instances du football français.
Kick It Out slams booking of Balotelli for complaining about racist insults https://t.co/z8KNrymM2U
— Guardian sport (@guardian_sport) 12 février 2018
Mario Balotelli, dont les parents sont originaires du Ghana, avait été victime de cris racistes lors d'un déplacement de Nice à Bastia le 20 janvier 2017.
La commission de discipline de la Ligue avait infligé au club corse un retrait d'un point avec sursis et la fermeture d'une de ses tribunes pour trois matches. Bastia avait par la suite fait savoir qu'un quadragénaire s'était dénoncé auprès du club, et que son abonnement au stade avait été désactivé. "Plusieurs individus ont effectué des cris de singe", avait précisé le club corse, dénonçant des "comportements stupides et inacceptables".
Devant le tribunal correctionnel de Bastia, le supporter avait été condamné à deux mois de prison avec sursis, 1.000 euros d'amende et 18 mois d'interdiction de stade.