Le Bourguignon Grégoire Courtine donnera deux conférences à Dijon dans le cadre de La Nuit Européenne des Chercheurs 2019. Ce spécialiste de la réparation de la moelle épinière commence aussi à s’intéresser à la maladie de Parkinson et aux AVC (accidents vasculaires cérébraux).
Un chercheur aux racines bourguignonnes vivaces
"Mes parents vivent à Dijon, mes racines sont bien enfoncées dans le sol de Bourgogne, et même si je voyage beaucoup à travers le monde, j’aime beaucoup revenir en Bourgogne", déclare Grégoire Courtine.Celui qui a été doctorant à l’université de Bourgogne sera donc présent sur le campus dijonnais pour la Nuit Européenne des Chercheurs vendredi 27 septembre 2019.
"Cet événement est un moment important", dit-il. "Premièrement, parce que la recherche est largement financée par le public. C’est important qu’on redonne aux citoyens cette recherche scientifique qu’on accumule dans nos laboratoires.
Par ailleurs, en ce moment, il y a moins de vocations scientifiques chez les jeunes. C’est donc important qu’il y ait ces moments de rencontre pour qu’on puisse partager notre enthousiasme pour la science."
#Dijon 1/2
— Nuit Européenne des Chercheurs (@NuitChercheurs) August 28, 2019
Grégoire Courtine, l’homme* qui a réussi à faire remarcher des personnes paraplégiques donnera 2 conférences lors de la #NuitChercheurs à #Dijonhttps://t.co/mBkAZG4CCG
*Avec son équipe bien sûr ! dont une partie rencontrera le public tout au long de la soirée.
Une vie aux quatre coins du monde
Lors des deux conférences qu’il donnera à Dijon vendredi (à 15h et à 22h30), Grégoire Courtine parlera de son parcours en Bourgogne et à Los Angeles.Il évoquera aussi la Suisse où il a créé son laboratoire, dans lequel il développe des thérapies pour faire remarcher des personnes paralysées.
Grégoire Courtine possède aussi la start-up G-Therapeutics basée en Hollande et il mène de nombreuses activités en Chine.
"Il faut mettre en avant cette vie de chercheur qui n’est pas seulement dans un laboratoire avec des pipettes. C’est une vie internationale qui est riche de rencontres", déclare-t-il.
"Je vais parler aussi de l’histoire des patients, de ces gens paralysés qui vivent cette aventure avec nous. Donc, ce sera un mélange de sciences et d’aventure humaine."
La recherche en France a commencé à bouger
"Il y a eu beaucoup d’amélioration dans le monde de la recherche en France au cours des 10 dernières années", estime Grégoire Courtine."Il y a beaucoup d’investissements vers les jeunes pour leur donner beaucoup plus de possibilités d’indépendance. Je crois que c’est très important quand on est jeune chercheur qu’on vous donne la possibilité de tester vos idées plutôt que d’avoir un système très vertical comme on les aime en France. On voit un peu d’amélioration, mais on pourrait en faire plus.
Je pense qu’il faudrait aussi valoriser davantage les chercheurs pour favoriser des vocations. Mais, il y a eu une prise de conscience et on avance."
De son côté le chercheur bourguignon poursuit sa route. Parallèlement à la réparation des lésions de la moelle épinière, il commence aussi à s’intéresser à d’autres maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson et les AVC (accidents vasculaires cérébraux). "Avec mon équipe, on a vu qu’on peut ajuster un peu nos thérapies pour améliorer la marche pour la maladie de Parkinson et la récupération après les AVC."
Autant de progrès que Grégoire Courtine a "vraiment à cœur" de voir déployés un jour dans le monde entier, et notamment "dans ma tendre région bourguignonne".