Ce samedi 5 septembre est le premier jour de la mise en application de l'arrêté préfectoral dictant le port du masque obligatoire à l'extérieur, sur 8 communes de l'agglomération de Dijon.

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Dijon et les communes d'Ahuy, Fontaine-lès-Dijon, Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur, Talant, Saint-Apollinaire et Quetigny sont concernées par l'arrêté préfectoral imposant le port du masque.
L'arrêté est valable pour une durée d'un mois, à l'exception de la nuit (minuit à 8h). Une dizaine de parcs ou jardins de l'agglomération devraient également échapper à l'obligation du port du masque.
A travers les rues de ces communes, la population semble apprécier de façon plus diverse l'enjeu de la mesure. 

Des rues loin d'être bondées

En tendant le micro aux habitants de Quétigny, commune constituée de grandes allées piétonnes et de places, certains habitants semblent très dubitatifs quant à la portée de la mesure : "le covid ça se transmet plus par contact, mais pas dans l'air"
"A l'extérieur, dans les rues comme ça, là où il y a personne, je ne vois pas où est le danger. [...]Les décisions qui sont prises par les personnes qui nous gouvernent, je trouve que ça va trop loin, dans la restriction des libertés individuelles. Je préférerais qu'on fasse appel à notre bon sens."

D'autres personnes sont entièrement favorables au port du masque : "Du moment qu'on est dans la rue et qu'il faut rencontrer des gens, je trouve cela tout à fait normal de porter le masque."

"Nécessaire en ce moment"

Du point de vue médical, cette généralisation du port du masque était attendue. Selon une médecin généraliste de Dijon, le Dr Bonis : "c'était une obligation nécessaire et indispensable, il faut arrêter l'augmentation des cas. Le virus circule beaucoup depuis 15 jours, 3 semaines. Ca fait partie des mesures-barrière pour limiter la contagiosité"

Des recours administratifs en France

Des citoyens dijonnais et 2 collectifs ont déposé un recours auprès du tribunal administratif. Leur avocat parisien, Maître Fabrice Di Vizio, a déjà fait retoquer cette semaine 2 arrêtés préfectoraux à Strasbourg et à Lyon.
Selon lui "l'épidémie circule, c'est vrai, pour autant on ne la combat pas avec des masques à l'extérieur. Les masques à l'extérieur, ce n'est pas une mesure sanitaire, c'est une mesure politique. C'est une mesure qui protège non pas les porteurs des masques mais ceux qui édictent les arrêtés, parce qu'ils ont peur et qu'ils veulent se protéger des poursuites pénales. C'est un dévoiement du principe de précaution."
Mais la réflexion de l'avocat francilien va plus loin. Ce dernier en effet s'interroge sur quelles seront les mesures appliquées si jamais le virus circule de façon plus prononcée dans les semaines à venir ?
L'avocat répond que "si on se grille aujourd'hui avec l'ensemble des mesures dont on pourrait potentiellement avoir besoin en cas d'activition majeure de l'épidémie, nous n'aurons plus aucune porte de sortie, sinon le confinement."

L'interview de Maître Di Vizio, par Sylvain Bouillot (extrait)
 

Le reportage de Sylvain Bouillot et Rodolphe Augier
Intervenants : 
  • Me Fabrice Di Vizio, avocat des collectifs "Victime Coronavirus France" et  "C-19"
  • Anne-Laure Bonis, médecin généraliste à Dijon


 
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