La contestation se poursuit autour du projet de réforme du code du travail. A Dijon, un amphithéâtre du bâtiment droit-lettres est bloqué par quelques dizaines de manifestants. La situation dure depuis trois semaines.
"C’est un amphithéâtre où tout le monde est le bienvenu : étudiant, travailleur, chômeur… Tout le monde peut venir parler, discuter, ça crée du lien social", explique une des étudiantes installées dans les locaux occupés depuis le début du mois de mars 2016.
Cette situation n’est pas du goût de tous. Ainsi, l’Uni (Union nationale inter-universitaire) fait circuler une pétition sur internet pour demander l’évacuation de l’amphithéâtre Mathiez. Geoffrey Ricard est le responsable syndical de cette organisation classée à droite. Il dénonce "une occupation par un groupuscule d’extrême gauche de non-étudiants". Cela gêne l’utilisation d’un bien de l’université en cette période de partiels, dit-il.
La contestation se poursuit autour du projet de réforme du code du travail. A Dijon, un amphithéâtre du bâtiment droit-lettres est bloqué par quelques dizaines de manifestants. La situation dure depuis 3 semaines.
Intervenants :
-Une étudiante
-Geoffrey Ricard, responsable syndical UNI
-Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne
- Une étudiante
- Geoffrey Ricard, responsable syndical UNI
- Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne
L’université a recours à des vigiles pour assurer la sécurité autour du bâtiment Mathiez (extension Lettres du bâtiment Droit-Lettres sur le campus de Dijon).
"Un certain nombre de jeunes (pas tous étudiants) occupent illégalement l’amphithéâtre. Pour autant, le fonctionnement normal du bâtiment est assuré, et les cours s’y déroulent normalement", précise Alain Bonnin, président de l’université de Bourgogne. Ce dernier a déposé une main courante auprès des services de police "attestant ainsi de l’occupation illégale".
Mais, le recours à la force pour faire évacuer l’amphithéâtre n'est pas envisagé. Alain Bonnin veut éviter ce qui s’est passé dans d’autres universités où les occupants sont revenus dès le lendemain et où la situation s’est tendue, ce qui a entraîné d’importants dégâts. "Mon principal souci est pour les personnes", ajoute-t-il en évoquant "des risques de bris des verres et d’accidents qui peuvent être vitaux".
A noter que samedi 9 avril les étudiants qui occupent l’amphi Mathiez prévoient d’organiser un rassemblement "Nuit debout". Ce mouvement, qui se poursuit chaque soir place de la République à Paris, a commencé à s'étendre à plusieurs villes dans les régions.