La CGT a appelé les salariés des établissements privés et publics de santé à une journée d’action nationale mercredi 11 septembre 2019. En Bourgogne-Franche-Comté, un rassemblement est organisé devant l’ARS à Dijon.
Les annonces faites par la ministre Agnès Buzyn de consacrer 750 millions d'euros à la "refondation des services d'urgences" n’ont pas convaincu la CGT.
Ces 750 millions seront puisés dans des crédits existants. Cette somme servira à financer diverses mesures pour désengorger les urgences en s'appuyant davantage sur la médecine de ville et en accélérant les prises en charge.
Mais, ce plan ne prévoit pas ni ouvertures de lits, ni recrutements de personnels, comme le réclament les grévistes.
Ceux-ci demandent aussi une augmentation de 300 euros nets mensuel.
Selon le dernier décompte effectué par le collectif Inter-Urgences, 250 services d'urgences sont en grève le 10 septembre 2019, dont une dizaine en Bourgogne-Franche-Comté.
Les grévistes pourraient être rejoints par les médecins de l'Association des urgentistes de France (Amuf) et du syndicat Action Praticien Hôpital (APH). Ceux-ci diront jeudi 12 septembre s’ils participent au mouvement.
"Un système de santé en carence au niveau budgétaire depuis des années"
A Dijon, des manifestants venus de Bourgogne et de Franche-Comté sont réunis devant le siège de l’ARS (Agence régionale de Santé).Ils répondent à un appel lancé par la CGT au niveau régional bien avant les annonces d’Agnès Buzyn.
"On passe de 75 millions pour les urgences à 750 millions pour l’ensemble de l’hôpital. On reste sur la même proportion quasiment, à savoir une goutte d’eau sur le système de santé français qui est en carence structurelle au niveau budgétaire depuis des années", estime François Thibaut, représentant CGT au CHU Dijon.
Pour le syndicat, c’est tout le système de santé qui est frappé par "les politiques d’austérité : emplois, salaires, conditions de travail, statut, droit du travail …"
D’où la journée d’action organisée ce mercredi 11 septembre. Les personnels hospitaliers sont appelés à manifester à Paris dans l’après-midi.
"On a choisi de rester ici et de faire entendre des revendications à notre ARS qui est la décentralisation du ministère de la Santé", dit Anne-Marie Poisot, secrétaire départementale CGT Santé et action sociale.
Présents depuis 10h ce matin, les manifestants devraient rester sur les lieux jusqu’à 16h environ. Les représentants syndicaux ont demandé à être reçus par le directeur de l’ARS de BFC, mais ils n’avaient toujours pas de réponse à la mi-journée.