La grève des urgences, qui a débuté il y a cinq mois, ne cesse de s’étendre partout en France : 225 services sont actuellement touchés dans les hôpitaux publics. En Bourgogne-Franche-Comté, le collectif Inter-Urgences tient sa 1re assemblée régionale.
Quelle est la situation aux urgences ?
La liste des services d’urgences en grève s’allonge chaque jour un peu plus : 225 services touchés au 27 août selon le décompte journalier tenu par le collectif Inter-Urgences en métropole, en Guadeloupe et à La Réunion.Le personnel n’arrive plus à faire face car, en vingt ans, la fréquentation des urgences a plus que doublé alors que les moyens ne suivent pas.
"Face aux restrictions budgétaires, aux difficultés d’accès à la médecine de ville, aux changements des besoins de la population, à la politique ambulatoire, à l’augmentation de la pauvreté, etc, la médecine d’urgence a vu son exercice exploser au cours des deux dernières décennies", rappelle le collectif Inter-Urgences.
Résultat : les malades doivent souvent patienter sur des brancards dans les couloirs, faute de lits disponibles. Il faut attendre des heures avant d’être vu par un médecin, ce qui augmente les risques d’agression du personnel soignant par des patients exaspérés. C’est d’ailleurs suite à des agressions survenues au début du mois de mars dans un hôpital parisien, que le mouvement de grève a débuté.
Que demandent les grévistes ?
Une prime accordée par le gouvernement au début de l’été n’a rien changé à la détermination des grévistes. Ceux-ci réclament des mesures concrètes :-la création de 10 000 postes pour un bon fonctionnement des urgences
-l’arrêt de la fermeture de certains services d’urgences la nuit
-zéro patient en attente sur des brancards
-une revalorisation de 300 euros pour motiver les nouvelles générations à se former.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a promis de nouvelles mesures à la rentrée.
De son côté, le collectif Inter-Urgences invite l'ensemble des services "prêts à se rassembler" à une assemblée générale à la Bourse du travail de Saint-Denis, Métro Porte de Paris, mardi 10 septembre 2019.
Au programme on trouve notamment l’amendement d'une motion commune et la mise au point d’un calendrier d'actions...
Le point sur la grève des urgences en Bourgogne-Franche-Comté
En Bourgogne-Franche-Comté, une dizaine d’établissements sont touchés : d’Autun à Chalon-sur-Saône en passant par Besançon ou Lons-le-Saunier. Decize, dans la Nièvre, a rejoint le mouvement mardi 27 août.► Bourgogne
-Autun
-Auxerre
-Chalon-sur-Saône
-Clamecy
-Cosne-Cours-sur-Loire
-Le Creusot
-Decize
-Mâcon
-Montceau-les-Mines
-Paray-le-Monial
-Semur-en-Auxois
► Franche-Comté
-Besançon
-Lons-le-Saunier
-Vesoul