Parcoursup, la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur, a donné ses premières réponses aux lycéens désireux de poursuivre des études. De nombreux candidats sont toujours en attente. Un rassemblement est organisé à Dijon pour exiger davantage de moyens pour l'université.
Environ 810 000 personnes se sont inscrites sur Parcoursup. La plateforme, qui remplace le très critiqué système APB, a donné ses premières réponses mardi 22 mai à 18h.Au niveau national, quelque 436 000 candidats ont reçu au moins une proposition, indique le ministère de l'Enseignement supérieur mercredi matin. Et la plateforme est actualisée chaque matin pour prendre en compte les évolutions des listes d'attente.
Plusieurs organisations syndicales (FSU 21, SNESUP, SNCS, FERCSup-CGT, Sud Education Bourgogne, CGT Educ'action, UNEF) appellent à un rassemblement devant le rectorat à Dijon. Elles demandent "une place pour chaque bachelier(e) dans la filière de son choix et exigent le retrait de la réforme du baccalauréat et de la loi ORE (qui a mis en place Parcoursup)".
Parcoursup instaure un système de tri
"Il manque actuellement l’équivalent de 10 universités en France pour faire face à la croissance du nombre de bachelier.e.s. Loin de répondre au manque de places, Parcoursup instaure un système de tri opaque, coûteux et socialement néfaste", estiment les syndicats.
"Si APB n'était pas parfait, au moins ce logiciel ne reposait pas sur des critères opaques et aléatoires selon les filières visées. Le problème du tirage au sort aurait pu être résolu en créant 2500 places supplémentaires (0,45 % des admis.e.s). Avec Parcoursup, c'est le règne de l'arbitraire technocratique qui s'impose, selon une logique de tri social.
L'absence de prise en compte de la hiérarchie des voeux va orienter des milliers de jeunes vers des choix par défaut et générer des semaines d'attente anxiogène pour leur entourage, en pleine période des épreuves du baccalauréat", ajoutent les syndicats qui estiment qu’il "suffirait d'un effort budgétaire modeste afin de résoudre les problèmes de place à l'université (1 milliard / an, soit ~5% du budget du ministère de l'Enseignement Supérieur)".