Le 2 avril dernier, trois chatons ont été découverts après qu’ils ont été jetés dans une benne à verre à Dijon. Les animaux ont pu être sauvés et sont recueillis depuis par l’association le Chat-Libre Dijonnais.
La vidéo de l’association du Chat-Libre Dijonnais en Côte-d’Or a suscité l’émotion et la colère. On y voit trois chatons libérés d’une benne à verre après avoir été enfermés dans un sac plastique. Des faits qui remontent au 2 avril dernier et qui ne sont malheureusement pas isolés en Côte-d’Or.
"C’était l’horreur. J’appelle ça un acte de malveillance avéré", affirme Stéphanie Chevalier, la présidente de l’association le Chat-Libre Dijonnais. Elle a récupéré les chatons qui ont quelques jours à peine. Ce sont les membres du personnel d’un magasin jouxtant la benne à ordures qui ont donné l’alerte, entendant les miaulements des victimes.
Attachés par leurs cordons ombilicaux
Une fois le conteneur vidé, les petits chats ont pu être retrouvés et libérés du sac plastique dans lequel ils avaient été placés. "La chose qui m’a choquée, c’est qu’ils avaient encore leurs cordons. Et les cordons avaient été noués entre eux. Ce n’était pas possible de les séparer", décrit Stéphanie Chevalier.
Un des chatons avait le cordon bien tiré, donc il avait un début d’hernie et le plus petit des trois lui ne bougeaient pas beaucoup.
Pour la responsable de l’association, il ne fait aucun doute que les chatons ont été jetés par un particulier dont la chatte est tombée enceinte. Celle-ci appelle alors les propriétaires à faire stériliser leurs femelles.
Car ce n’est pas la première fois que l’association constate ce type d’agissements à l’égard de chatons. L’année dernière, des animaux de 3 semaines avaient été retrouvés au même endroit. Dernièrement, une portée de quatre chatons a également été récupérée près d’une usine de Longvie.
6 portées déjà hébergées par l'association
"Les associations, on étouffe. On est début avril, on a 6 portées au total. On ne peut pas nous demander de prendre les chatons et de les euthanasier. Ce n’est pas possible, c’est contre notre éthique", explique la présidente du Chat-Libre Dijonnais.
Stéphanie Chevalier entend déposer plainte suite à la découverte des trois chatons jetés dans la benne à verre. "On va demander une extraction de la vidéo surveillance. On va pouvoir avoir quelque chose".
Des peines de justice encore rares
En France, les actes de cruauté à l’égard d’un animal sont punis de 2 ans de prison et d’amendes pouvant monter jusqu’à 30 000 euros. Dans le cas de mauvais traitements et d’atteintes à la vie d’un animal, les sanctions s’élèvent respectivement à 750 et 1 500 euros.
Les tribunaux ne sont pas nombreux à suivre. On a l’impression que cela ne bouge pas.
Mais les décisions de justice restent très rares. En 2018, 99 condamnations ont été prononcées pour abandon volontaire d’animal et 250 pour actes de cruauté selon des données communiquées par le Ministère de la Justice.
Selon les vétérinaires, la stérilisation d’une chatte coûte entre 150 et 200 euros. "Dans la période actuelle, je comprends que ça représente un budget", explique Stéphanie Chevalier qui espère à terme lancer un dispensaire à Dijon pour permettre aux particuliers de venir faire stériliser leurs compagnons à quatre pattes pour des prix réduits.