L'ensemble des associations de maires de France demandent un délai pour la baisse des emplois aidés. Elles ont lancé un appel au gouvernement, lors d'une conférence de presse commune mercredi 6 septembre 2017.
Les communes utilisent les emplois aidés dans le périscolaire notamment, pour encadrer les élèves. Leur nombre de contrats doit passer de 460.000 en 2016 à environ 320.000 cette année, ce qui met en difficultés de nombreuses villes, associations, etc.
L'AMF, France Urbaine, Villes de France, l'APVF, l'ADCF (communautés de communes) et l'AMRF (maires ruraux) ont organisé une conférence de presse commune.
Les responsables des six grandes associations d'élus ont exprimé "la colère" des maires contre les méthodes "brutales" du chef de l'Etat et du gouvernement, qui ont annoncé sans concertation durant l'été des décisions touchant directement les finances des collectivités.
"Alerte rouge !"
"Alerte rouge ! Il faut absolument se reprendre, corriger cette affaire des emplois aidés", a lancé François Baroin (LR), le président de l'Association des maires de France (AMF). "C'est un sujet qu'il faut reprendre totalement, il faut que le gouvernement fasse des propositions assez vite", a-t-il dit.
Pour l'APVF (petites villes), Olivier Dussopt (PS) a plaidé pour "un véritable moratoire sur la question des emplois aidés", mettant en garde contre les conséquences de leur diminution sur les tarifs et la qualité des services publics.
"Nous demandons un moratoire pour que nous ayons le temps dans nos collectivités d'analyser au cas par cas quels sont les postes que nous allons être obligés de titulariser, et ce que nous allons pouvoir malheureusement ne pas renouveler", a déclaré Caroline Cayeux (LR), présidente de Villes de France (villes moyennes).
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué mardi qu'une mission sur le sujet des emplois aidés" rendrait ses conclusions "d'ici la fin de l'année".